Immobilier : le marché des crédits se détend légèrement malgré des taux toujours élevés
Le taux moyen des crédits immobiliers, hors assurance et hors frais, est désormais bien installé au-dessus de 4 %. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, on était à 4,12% en octobre en moyenne, c'est-à-dire deux fois plus qu’à la même époque en 2022. Et encore, c’est une moyenne. Pour de nombreux emprunteurs, les taux pour des prêts à 20 ans dépassent les 4,5%, avec toujours cette même explication : les taux d’intérêt progressent parce que pour endiguer l’inflation, les banques centrales, notamment la Banque centrale européenne, serre la vis pour rendre l’argent plus cher.
Prise en compte du ralentissement de l'inflation
Mais dans le même temps, le marché des crédits se détend, on sent un léger frémissement, parce que les banques font attention à ne pas aller trop au-delà des 4,5%. Comme l’inflation ralentit, elles se disent qu’a priori, on est sur un plateau, c'est-à-dire que les taux vont plutôt se stabiliser en 2024, ou en tout cas augmenter moins vite.
Dans ce contexte, eles banques estiment que ce n’est pas tenable de refuser trop de dossiers, notamment ceux de profils aisés qui ont un apport financier important. Les décisions dépendent évidemment des établissements bancaires, mais la plupart se montrent un peu plus souples qu’il y a quelques mois.
La bonne nouvelle vient aussi du taux d’usure, c'est-à-dire le taux maximal auquel un prêt peut être accordé, en prenant en compte tous les frais. Les conditions très strictes autour de ces taux d’usure, censés protéger l'emprunteur, ont tendance à s’assouplir. C’était une demande du ministère des Finances, cet été, qui se met en place progressivement. En conséquence, cela permet à quelques acheteurs un peu juste, de voir leurs dossiers accepter, là où il y a quelques mois, ils auraient été déboutés.
Les prix à la baisse
Côté prix de l'immobilier, la tendance est à la baisse, même à Paris, ce qui bien sûr peut faciliter encore l’achat. Par exemple, les prix des logements, dont les diagnostics énergétiques sont mauvais, ont beaucoup chuté. Pour ces passoires thermiques, des travaux sont désormais nécessaires pour les mettre à la location. C’est la loi et les propriétaires n’ont pas toujours les moyens ni l’envie de se lancer dans ces rénovations, du coup ils préfèrent vendre.
Globalement, depuis plusieurs mois déjà, les vendeurs sont souvent obligés de revoir leurs prétentions, sans quoi la transaction ne se fait pas. Les acheteurs reprennent clairement la main.
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