Énergie : même en cas de hausse des taxes sur l'électricité, les tarifs vont baisser en 2025

Lancé dans une quête d’économies tous azimuts, le gouvernement envisage de remonter la taxe sur l’électricité, tout en promettant que le tarif de l’électricité baissera.
Article rédigé par Fanny Guinochet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Malgré la hausse d'une taxe, le gouvernement promet la baisse des prix de l'éctricité. (photo d'illustration). (AITOR DIAGO / MOMENT RF)

Si la hausse d'une taxe accompagnée par une baisse des tarifs peut sembler contradictoire, c’est parce que dans le prix de l’électricité, il y a deux composantes, le tarif sur le marché de gros, et les taxes, notamment la fameuse TICFE. Quand les tarifs de l’électricité sur les marchés ont flambé, à cause de la guerre en Ukraine, les gouvernements ont beaucoup baissé les taxes, pour compenser et amortir la hausse. Il s'agissait du fameux bouclier tarifaire.

Désormais, les prix de l’électricité ont beaucoup chuté et la TICFE a progressivement été relevée jusqu'à 22 euros le mégawattheure. Dans sa quête d’économies et de recettes pour le budget 2025, qui doit être présenté jeudi 10 octobre, le gouvernement de Michel Barnier souhaite la remonter au moins au niveau d’avant crise, soit 32 euros le MWh. Malgré cette hausse, les Français vont payer moins cher leur électricité, promet le gouvernement. Il assure qu’en février 2025, 80% des ménages, ceux au tarif réglementé, payeront moins cher leur électricité par rapport à 2023.

Toute l’astuce du gouvernement est de remonter cette fameuse taxe au niveau d'avant crise à 32, voire 35 euros, le mégawattheure ou même 38 euros, pour que le prix reste juste un peu en dessous du tarif de 2023. Selon Bercy, la baisse sera de 9%, soit une centaine d’euros en moins par an sur la facture.

Du pouvoir d'achat en moins

La question est de savoir où mettre le curseur pour relever la taxe et Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, pointe déjà "le risque" d'aller trop loin dans l'augmentation de cette taxe, qui pourrait peser sur la facture des plus modestes. La ministre prévient en particulier ceux qui sont au tarif non réglementé, soit environ, 20% des ménages.

Pour résumer, pour tous les autres, les prix vont très légèrement baisser par rapport à l’an dernier. Cependant, la hausse de cette taxe va faire débat, puisque cela représente du pouvoir d'achat en moins pour les ménages. Le gouvernement espère, avec cette taxe, gagner au moins trois milliards d’euros de plus en 2025.

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