Crise du logement : Gabriel Attal veut des résultats concrets d'ici 2027

Le gouvernement accélère sur la politique du logement et a pour échéance, la fin du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le Premier ministre, Gabriel Attal, souhaite accélérer sur la politique du logement. (FRED DUGIT / MAXPPP)

Gabriel Attal assure, mercredi 14 février, vouloir "aller chercher tous les logements possibles avec les dents". Il répond ainsi aux vives critiques dont il a fait l'objet, ces dernières semaines, pour avoir attendu un mois avant de nommer un ministre en charge du dossier, Guillaume Kasbarian, qui n'est pas ministre de plein exercice, mais ministre délégué.

L'équipe est maintenant en place et la volonté affichée, mais la situation est critique, car selon le site spécialisé dans les transactions immobilières, SeLoger.com, l'offre locative a baissé de 36% en deux ans. La demande grandissante entraîne, mécaniquement, une hausse des loyers, qui a été de +3,5%, en moyenne sur toute la France, en 2023.

Si on ajoute à cela l'encadrement des loyers qui dissuade beaucoup de propriétaires de louer leur bien et de lourdes contraintes environnementales, il faut d'évidence, simplifier les procédures et accélérer le tempo. L'équation est simple face à l'autre objectif du gouvernement qui est de lutter contre le chômage et d'obtenir le plein-emploi en 2027. Or, pour retrouver un emploi, ou accepter une mutation, il faut pouvoir se loger.

Développement et simplification

Le chef du gouvernement compte se battre "centimètre par centimètre, mètre carré par mètre carré". Quelque 22 territoires ont été identifiés comme prioritaires pour relancer des projets, qui ne pourraient pas voir le jour sans argent public. Cela concerne en tout, 30 000 logements de Villejuif à Dunkerque, en passant par Dieppe, Toulouse, Bordeaux, Marseille et Saint-Nazaire.

Gabriel Attal veut des constructions "à la verticale" avec la surélévation de bâtiments là où cela est possible, sans oublier les maisons individuelles qui font partie "du rêve français", selon le Premier ministre. Il est prévu de simplifier les procédures pour que celles et ceux qui le souhaitent puissent construire un logement supplémentaire sur leur terrain ainsi que de développer le logement social et atteindre l'objectif de 35 000 logements étudiants d'ici à 2027.

Le président de la Fédération française de l'immobilier, Loïc Cantin, salue la volonté de Gabriel Attal, mais tout cela lui semble être une goutte d'eau dans l'océan des besoins à satisfaire. De plus, le Premier ministre n'a pas évoqué le rôle des banques, crucial pour accorder les prêts aux ménages. Or, les banques sont aujourd'hui très frileuses à l'idée d'accorder des crédits pour accompagner les foyers dans leurs projets immobiliers.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.