Comment les consommateurs s'adaptent aux hausses de prix
L'inflation s'installe en France : autour de 6%. La hausse des prix est déjà tellement installée que les consommateurs s’adaptent. Le décryptage de Fanny Guinochet.
Les ménages achètent moins,on le voit dans les rayons frais comme la boucherie, la poissonnerie, la fromagerie, où les ventes baissent de 15%, du côté des fruits et légumes aussi. Les ménages font aussi très attention aux étiquettes pour les produits de base, comme les pâtes, la semoule, le riz dont les tarifs ont augmenté de presque 20% voire 30% sur un an. Tout un symbole aussi : le pain a pris en moyenne 8%.
Les Français guettent les promos, plébiscitent les marques distributeurs et ceux qui le peuvent paient leurs courses avec leurs tickets restaurants : à partir du 1er octobre, d’ailleurs ils pourront payer jusqu’à 25 euros par jour en supermarché et non plus 19 euros : le plafond a été relevé.
"Tsunami de coûts"
Ces prix vont continuer à augmenter. Mercredi 28 septembre, au micro de franceinfo, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-Philippe André parlait "d’un tsunami de coûts" à cause des prix de l’énergie, du gaz, de l’électricité. Les entreprises paient des fortunes pour maintenir les chambres froides, les congélateurs, faire fonctionner les fours, etc. on parle de 60% d’augmentation. Les emballages ont aussi pris 26%, etc.
Du coup, certains préfèrent ne pas produire du tout, réduire leur offre : attendez-vous à avoir moins de références en rayons, y compris sur des produits simples comme les yaourts. Certains produits risquent même de disparaître des étals. C’est le cas des endives, cette année les producteurs risquent de ne pas ramasser la récolte car ça revient trop cher de conserver, transporter et pour beaucoup, le soutien de l’État ne suffit pas à compenser.
Des aides apportées par les entreprises
Pour s’en sortir, les Français demandent des hausses de salaires. C’est très tendu dans les entreprises à ce sujet. Certains font des gestes, comme LVMH, le géant du luxe, qui a annoncé hier une prime jusqu’à 1 500 euros pour ses salariés les moins bien payés. Pareil chez le constructeur automobile Stellantis : des primes sont prévues, augmentation de 5% chez Air France. Les grands groupes essaient de compenser l’inflation, mais beaucoup de petites entreprises, elles, n’en ont pas les moyens.
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