Le débrief politique. Retour en campagne compliqué pour François Fillon
François Fillon évite le terrain, la classe politique s'empare de l'affaire d'Aulnay-sous-Bois, l'Assemblée nationale salue l'un de ses employés roué de coups. Tout ce qu'il ne fallait rater de l'actualité politique du mercredi 8 février avec Julien Langlet.
François Fillon, retourner sur le terrain... mais pas trop
Déjà chahuté à Troyes (Aube) la veille, François Fillon a de nouveau eu droit à un comité d'accueil hostile mercredi 8 février à Juvisy-sur-Orge (Essonne). Le petit groupe, composé d'une dizaine de militants de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, a brandi pancartes et casseroles faisant référence aux soupçons d'emploi fictif de l'épouse du candidat Les Républicains à l'élection présidentielle.
Arrivé en retard, François Fillon s'est engouffré dans la salle où il participait à une table ronde avec des policiers municipaux. L'ancien Premier ministre a dit souhaiter la création d'un grand ministère de la sécurité nationale. Mais son message reste difficilement audible...
Jeudi, le candidat est attendu à Poitiers pour une réunion publique. L'idée est d'être acclamé, pas hué. Sa visite d'un centre pour handicapés a donc été retirée de son déplacement. Une manière d'éviter le terrain...
Unanimité politique autour de l'affaire d'Aulnay-sous-Bois
La visite du ou président François Hollande mardi au chevet de Théo, victime d'une violente arrestation par quatre policiers le 2 février à Aulnay-sous-Bois, a été saluée à gauche comme à droite. L'ensemble des bancs de l'Assemblée nationale a également applaudi mercredi l'appel au calme lancé par le jeune homme depuis son lit d'hôpital.
Sur Facebook, Emmanuel Macron a publié une tribune sur cette affaire. "L'autorité des forces de l'ordre (...) se conquiert par l'exemplarité", est-il notamment écrit. Le candidat du mouvement En Marche propose dans son programme un retour de la police de proximité.
La note du débrief
Un 20/20 pour Jean-Michel Gaudin. Ce nom ne vous dit sans doute pas grand chose. Chef de rang à la buvette des parlementaires de l'Assemblée nationale, Jean-Michel Gaudin a été roué de coups vendredi dans le quartier de La Bastille à Paris alors qu'il tentait de venir en aide à deux personnes âgées agressées par quatre individus. Mercredi, son pronostic vital est engagé.
Un hommage lui a été rendu en début de séance à l'Assemblée nationale par Claude Bartolone : "Je voudrais dire notre émotion et notre révolte", a déclaré le président de l'hémicycle, salué par les applaudissements des députés.
#DirectAN #QAG Hommage des députés à Jean-Michel Gaudin, fonctionnaire de l'Assemblée sauvagement agressé en défendant une personne âgée pic.twitter.com/EQemRfP3Mt
— Lionel TARDY (@DeputeTardy) February 8, 2017
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