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Le débrief politique. Hollande à Florange pour prouver que ses promesses ont été tenues

François Hollande est retourné à Florange lundi 17 octobre pour montrer que l'Etat avait tenu ses promesses après la fermeture du haut-fourneau mosellan. "Tous les salariés ont été reclassés" a indiqué le chef de l'Etat. 

Article rédigé par franceinfo, Yannick Falt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Lors de sa visite à Florange, en Moselle, lundi 17 octobre, François Hollande a inauguré le centre de recherche publique sur la sidérurgie MetaFensch. (FREDERIC FLORIN / AFP)

François Hollande est retourné à Florange lundi 17 octobre. Florange, c'est un lieu symbolique pour le chef de l'Etat. Février 2012 : en pleine campagne présidentielle, le candidat Hollande grimpe sur la camionette des syndicats qui réclament le maintien des hauts fourneaux. Il avait promis de faire voter une loi, la loi Florange pour empêcher une grande firme qui souhaite se séparer d'une unité de production de la céder à un repreneur. Depuis, les hauts fourneaux ont été fermés. Mais les ouvriers reclassés. Promesse tenue assure François Hollande. C'est son message du jour. "Aujourd'hui, je peux le dire sans risquer d'être démenti, les 629 salariés ont été reclassés sur place, sur le site de Florange et les autres sont partis en retraite" a lancé le chef de l'Etat lors de l'inauguration du centre de recherche publique Métafensch à Uckange. François Hollande estime par ailleurs qu"une nationalisation partielle n'aurait eu aucun effet." Ca, c'est la réponse à Arnaud Monterbourg, candidat à la primaire socialiste qui soutenait cette option. 

Cette visite à Florange de François Hollande s'est faite sans tambour ni trompette. Un déplacement très discret. Le président de la République a joué au chat et à la souris avec les syndicats contestataires. Les journalistes ont été tenus à l'écart. Pas vraiment de quoi se relancer pour un Président de plus en plus contesté.

Le FN drague la banlieue

Le Front National a lancé un collectif , "Banlieues patriotes", en janvier dernier et il se dote de sa web-tv à partir de mercredi 19 octobre. Avec une émission de 20 minutes très black-blanc-beur. Version "Bleu Marine" pour un FN qui cherche des voix partout, à commencer par celles des abstentionnistes. "Il existe aussi une France des oubliés dans ces territoires et nous leur tendons la main évidemment"  précise Jordan Bardella, président de "Banlieues patriotes".  Le FN tiendra d'ailleurs une convention le 15 novembre pour présenter ses propositions pour la banlieue. Son intitulé : "Pour une République apaisée".

"Chair collaboratrice", le collectif pour dénoncer le sexisme ordinaire  

Chair, c'est un collectif de collaboratrices d'élus, travaillant à l'Assemblée, au Sénat, dans les Ministères et les collectivités. Un site internet a été lancé lundi 17 octobre pour témoigner du sexisme ordinaire en politique. Car on pensait ces comportements en voie de disparition depuis l'affaire Baupin. Au contraire. "On s'attendait à ce que les parlementaires soient un peu choqués par cette affaire mais en fait cela a une un peu un effet inverse à ce à quoi on s'attendait"  raconte Julie Rosenkranz, membre du collectif. "C'est devenu une blague, certains disent  par exemple : 'Attention, je vais te baupiner' indique Julie Rosenkranz qui précise avoir décidé d'en parler pour mettre fin à ce genre de remarques qui "n'ont pas lieu d'être". Parmi les témoignages que l'on trouve sur le site, je vous en livre un... C'était lors d'une réunion à Paris : – Tu sais, c’est marrant, je n’ai jamais couché avec une arabe ! – Réponse du tac au tac de la collaboratrice : C’est marrant, moi je n’ai jamais giflé un député !

 La note du débrief 

6 sur 20 pour Jean-Christophe Cambadélis. Le patron du PS a signé un édito vidéo sur le site du parti. On l'imagine en train de remonter le moral des troupes après la déflagration provoquée par le livre confidences de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Le voilà qui tire le signal d'alarme : "Si la gauche se fractionne, si elle n'est pas en capacité de se rassembler, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer" prévient-il. Jean-Christophe Cambadélis qui appelle à ne "pas confondre l'essentiel et l'accessoire" sur un ton.. crépusculaire. Avec un soutien comme ça, pas sûr que les militants retrouvent l'envie de soutenir François Hollande... Rien de très surprenant venant de Jean-Christophe Cambadélis qui a lâché la semaine dernière :  "François Hollande est en difficulté, il ne se facilite pas la tâche"... 

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