Couettes : comment les choisir et vérifier leurs performances
À l’heure des grands froids, tour d’horizon des couettes qui peuvent nous réchauffer, à la maison. Sylvie Metzelard, rédactrice en chef du magazine 60 Millions de consommateurs, détaille pour franceinfo conso, le résultat d'un test que le mensuel a réalisé ce mois-ci, sur 10 couettes, 5 avec un garnissage naturel, 5 autres avec un garnissage synthétique. Quelles sont les plus chaudes, les plus résistantes, leurs performances et les conseils d'entretien. Décryptage.
franceinfo : Vous avez choisi de tester des couettes "tempérées", c’est-à-dire, et pourquoi ?
Sylvie Metzelard : Cela signifie qu’elles sont adaptées à des chambres où il fait entre 18 et 21 degrés. C’est la couette légère que l’on peut garder sur son lit toute l’année. On a choisi celle-ci, car c’est la plus achetée. S’il fait moins de 18 degrés dans votre chambre, et que vous êtes frileux mieux vaut opter pour une couette dite chaude.
Il y a une grande différence en termes de performances ?
Oui, notamment pour ce que l’on appelle les performances de confort, comprenant le pouvoir isolant et la respirabilité de la couette. Idéalement, il faut allier les deux. Concrètement, à l’arrivée, le dormeur a bien chaud, et s’il transpire, l’humidité s’évacue facilement.
Mais est-ce que toutes les indications sont bien écrites sur les étiquettes, parce qu’on ne peut pas essayer une couette, contrairement à un matelas par exemple ?
Non, tout n’est pas bien indiqué. Sur le pouvoir isolant notamment, on ne trouve rien, alors que c’est important. Nous, pour nos tests labo, on s’est calqué sur les tests normalisés des gigoteuses pour bébé, et dont les résultats apparaissent obligatoirement sur l’étiquetage. Cela devrait être la même chose pour les couettes.
En ce qui concerne l’entretien, est-ce qu’il y a des choses à savoir pour faire durer sa couette dans le temps ?
Déjà, il faut y aller mollo sur les lavages, et bien veiller à faire uniquement du nettoyage à sec, quand c’est ce qui est recommandé. Pour protéger sa couette, il faut aussi bien adapter sa housse à la dimension de la couette. Sinon, il risque d’y avoir des frottements qui accéléreront son usure.
Il faut aussi la secouer tous les jours en veillant à ce que le garnissage soit bien réparti. Et si l’on tient absolument à la laver, il faut veiller à ce que son lave-linge ait une capacité suffisante. Pour une couette de 220 par 240, il faut une 12 kg.
Ça veut dire qu’il faut privilégier les pressings ou les laveries automatiques avec des machines à laver de grande capacité ?
Tout dépend de sa couette bien sûr, pour une couette garnie en fibres de soie, c’est pressing obligatoire, par exemple. Et pour une couette aux dimensions supérieures à 140X200, on oublie le lave-linge traditionnel de la maison.
Et au niveau des prix, le synthétique est vraiment plus économique que le duvet naturel ?
Oui, le synthétique est globalement moins cher que les garnissages naturels (duvet et plumettes ou fibres de soie).
Vous avez aussi testé la toxicité potentielle de ces couettes, ça donne quoi ?
Oui, nous avons réalisé aussi des essais que l’on appelle les "essais de tox" pour contrôler la teneur en formaldéhyde et en métaux lourds. Et bonne nouvelle, tous les produits sont dans les clous. Il n’y a pas de risque pour la santé.
Est-ce qu’il faut privilégier l’achat d’une couette dans un magasin spécialisé ?
Pas spécialement, les magasins non spécialisés proposent autant des garnissages synthétiques que naturels. Et d’ailleurs, celle qui arrive en troisième position de notre classement est une couette La Redoute, derrière une Linvosges et une Alinéa.
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