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Quelles politiques migratoires sont mises en place au Maroc et en Grèce ?

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo, Angélique Kourounis - Victor Mauriat
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Des migrants se sont installés sur les rails d'un tramway en construction à Casablanca au Maroc. (FADEL SENNA / AFP)

Le projet de loi de Gérald Darmanin sur l’immigration a été présenté mercredi 1er février en conseil des ministres. La gestion des flux migratoires a aujourd'hui un impact sur de nombreux pays notamment le Maroc et la Grèce.

Au Maroc, les migrants subsahariens se retrouvent, habituellement, au niveau des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Mais depuis le réchauffement des relations entre Rabat et Madrid, ils sont refoulés vers l’intérieur des terres notamment à Casablanca. Au bord des routes, d'immenses campements de fortunes ont été érigés. Les déchets jonchent le sol à perte de vue, aucune douche ou toilettes publiques sont accessibles pour les migrants et les tensions avec les riverains se font de plus en plus fortes.

Aujourd'hui, les camps installés dans des zones fermées sont systématiquement démantelés par les autorités, qui ne veulent pas laisser les migrants prendre racine quelque part. Les migrants se réfugient donc dans les rues de Casblanca. Au Maroc, il n'existe pas de structure d'accueil dédiée aux migrants. Le Royaume reçoit aussi 400 millions d'euros par an pour protéger ses frontières. Selon les ONG, les autorités marocaines ont donc déplacé les migrants des zones frontalières sans préparer d'infrastructure adaptée.

La Grèce durcit le ton

La Grèce a aussi été un lieu de passage pour les migrants durant de nombreuses années. Mais ces derniers mois, les flux migratoires ont baissé. La politique migratoire grecque s'est durcie. Les ONG qui viennent en aide aux migrants, sont ainsi pris pour cible. Certains membres ont dû répondre devant les tribunaux à des accusations les plus inattendues comme espionnage ou de trafic d'être humains.

Aujourd'hui, les gardes-côtes empêchent les barques des migrants d'entrer dans les eaux grecques. Des groupes paramilitaires renvoient aussi de force les migrants de l'autre côté de la frontière. La Grèce a plus d'une fois été épinglée pour ces pratiques au Parlement européen. Des eurodéputés sont même venus enquêter.

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