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En Suisse et en Suède, ces scientifiques du climat qui choisissent l'activisme

Tous les jours, le club des correspondants décrit comment un même fait d'actualité s'illustre dans deux pays.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 6 min
Andreas Malm et Julia Steinberger. (JEREMY CHAN / Université de Lausanne)

La bataille juridique autour de la dissolution contestée des Soulèvements de la Terre ne fait que commencer. La bataille d’image aussi puisque le mouvement écologiste a reçu le soutien de plusieurs scientifiques de premier plan. 

En Suisse, Julia Steinberger, professeure d’écologie politique à l’Université de Lausanne et co-autrice du dernier rapport du Giec collectionne autant les publications scientifiques que les actions de désobéissance civile. Elle a par exemple déversé du charbon dans les locaux d’une banque suisse accusée de financer les énergies fossiles. L’an passé elle s’est aussi collé la main, avec d’autres militants, à une route autour de la capitale Berne pour demander en urgence la rénovation thermique des bâtiments. Une action non violente, mais qui lui a tout de même valu d’être embarquée par la police.

Parmi les chercheurs qui inspirent les mouvements écologistes et qui ont rejoint activement les luttes, il y a également l’écologue suédois Andreas Malm. On a pu le voir en France lors des manifestations contre le projet des méga-bassines en mars dernier et ses théories inspirent directement Les Soulèvements de la Terre. Dans son ouvrage paru en 2020 Comment saboter un pipeline, il estime que le mouvement écologiste doit passer à la vitesse supérieure, accepte et revendique des actions violentes en s’attaquant par exemple aux infrastructures qui favorisent le réchauffement climatiques : cimenteries, raffineries, gazoducs, jets privés, véhicules SUV…

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