Valérie Pécresse, nouvelle coqueluche de la droite "anti-Bertrand"
Une partie de la droite se prend à rêver d’une candidature de la présidente de la région Ile-de-France. Elle jure pourtant n'avoir que les régionales en ligne de mire.
Une partie de la droite n’est pas franchement emballée par Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France qui caracole en tête des sondages. "Je ne l’aime ni politiquement, ni humainement", grince un ancien ministre, qui l’a côtoyé pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Comme lui, d’autres figures de l’époque, mais pas que, misent sur Valérie Pécresse pour lui contester cette candidature semble-t-il acquise. "Valérie en a envie, et elle progresse de mois en mois dans les sondages", note l’un de ses partisans. "Dans les enquêtes, elle est à deux points de Bertrand", abonde un autre.
"C’est de la marge d’erreur et ça veut dire Bertrand ne tue pas le match", plaide le même. La principale intéressée, elle, martèle que sa priorité reste de regagner sa région en juin. Tout en prenant soin de ne refermer aucune porte. En privé, elle fait l’analyse qu’elle parle à une droite différente de celle de Xavier Bertrand.
Une capacité à imposer une primaire
"Xavier amène l’électorat populaire de villes moyennes, moi les employés et les grandes villes. Ca veut dire qu’on se complète, et qu’il faut qu’on se rassemble", dit-elle à ses proches. Outre ces complémentarités - réelles ou supposées -, ses soutiens lui trouvent d'autres qualités pour porter l'étendard de la droite en 2022.
D’abord, c’est une femme et "les Français voudront sortir un jour ou l’autre de l’image du mâle dominant" défend un partisan. "Elle s’en sort très bien dans une région qui représente l’équivalent d’un pays d’Europe", glisse un autre.
Elle a beau faire des erreurs politiques dingues, elle est tenace.
Un partisan de Valérie Pécresseà franceinfo
Valérie Pécresse a une autre vertu, aux yeux des mêmes : elle souhaite une primaire ouverte pour désigner le candidat de droite. Si elle se lance, elle crédibilise ce scrutin et contraint Xavier Bertrand à s’y soumettre, lui qui préfère s’en passer.
Certains s’emballent déjà en imaginant une campagne à la Ségolène Royal “qui n’était pas une évidence pour le monde politique et médiatique, mais qui l’est devenue dès qu’elle a émergé.” Chez Xavier Bertrand, cette hypothèse est balayée d'un revers de main. "Valérie a plutôt un profil de Premier ministre", avance un député influent. Un ancien Premier ministre le formule autrement : "Je ne sens pas en Valérie la pathologie nécessaire pour être candidate."
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