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Qui pour succéder à Stanislas Guerini à la tête d'En Marche ?

Appelé au gouvernement, Stanislas Guerini ne pourra pas cumuler sa fonction de ministre avec celle de délégué général du parti. En coulisses, les ambitions s'affûtent.

Article rédigé par franceinfo - Neila Latrous
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Stanislas Guerini, délégué général de Renaissance (ex LREM), à Aubervilliers le 10 mai 2022 (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les retours sont catégoriques : Stanislas Guerini ne pourra pas garder les deux casquettes. "Il n’a déjà plus une minute à consacrer au mouvement", constate un porte-parole. "Il n’en avait plus très envie non plus", complète un autre.

En attendant l’installation d’une nouvelle direction, c’est un duo qui, de manière très informelle, pilote LREM : Marie Guévenoux, la numéro 2 du parti, et Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale et du bureau exécutif du mouvement. Voilà pour l’intérim. En coulisses, cela s’active pour la suite, c'est-à-dire après les législatives des 12 et 19 juin. Quand En Marche va disparaître pour laisser place à ce nouveau mouvement évoqué par Emmanuel Macron le 6 avril. On en connaît déjà le nom : Renaissance. On en connaît plus ou moins les contours : ce sera la fusion d’En Marche avec des formations plus modestes créées par des ministres – Agir, En Commun, Territoires de Progrès.

Et il y a ce qu’on ne sait pas encore : quand aura lieu le congrès fondateur de Renaissance, quels seront ses statuts et qui le dirigera. Une personnalité est à surveiller : Stéphane Séjourné. Ce proche d’Emmanuel Macron, ex-conseiller politique à l’Elysée, fut dans le premier cercle lors des deux campagnes présidentielles, 2017 et 2022. C'est lui que le chef d'Etat a personnellement chargé de structurer Renaissance.

Prétendant sérieux

En ce moment, Stéphane Séjourné s'attelle donc à écrire les statuts, négocier avec les autres partis, rédiger la charte de ce nouveau mouvement, et en définir la structuration territoriale. C’est un prétendant sérieux à la succession de Stanislas Guerini, poussé par une partie de la majorité, celle définie de manière schématique comme l’aile gauche de la Macronie. Les historiques de 2017 le soutiennent aussi. Et font savoir que Séjourné a fait connaître sa disponibilité et son envie pour piloter Renaissance.

Mais son entourage temporise, car "la question est encore prématurée". Un proche concédait toutefois hier qu’en tout état de cause, s’il devait diriger ce nouveau parti, ce ne serait que pour deux ans, le temps d’une mise sur orbite pour la présidentielle de 2027. 

Stéphane Séjourné n’est pas le seul à lorgner sur le poste. Et d'ailleurs, officiellement, personne n’est candidat. Mais des noms sont avancés. Outre Stéphane Séjourné donc, de manière moins sérieuse : Olivier Véran, l’ancien ministre de la Santé, ou Aurore Bergé, la vice-présidente du groupe En Marche à l’Assemblée nationale.

Gérald Darmanin veut "aider à construire" le parti

Et puis il y a ces phrases qui ne sont pas passées inaperçues, dans Le Figaro du lundi 23 mai : celles d’un ministre qui veut "parler de tout, donner son avis, porter sa sensibilité, faire de la politique." Un ministre qui prévient que ce n’est pas dans sa "nature" d’être "discret", et qui veut "aider à construire" le nouveau parti présidentiel. Celui qui dit cela, c’est le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Lui aussi a son fan club dans la majorité. Ses amis rêvent de le voir pousser ses pions. Pas forcément pour prendre le parti cet été. Mais pourquoi pas à moyen terme, à l'approche de la prochaine élection.

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