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Le brief politique. Révélations sur la campagne d’Emmanuel Macron : la classe politique réagit

Le Rassemblement national réclame une enquête, tout comme le Parti socialiste et La France insoumise, après les révélations sur des ristournes offertes au candidat Macron lors de sa campagne présidentielle.

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Emmanuel Macron au théâtre Antoine, à Paris, le 8 mars 2017. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

De nouvelles révélations sur la campagne d’Emmanuel Macron : la cellule investigation de franceinfo a découvert des ristournes que la commission des comptes de campagne n’a pas relevées. Des prix d’amis accordés au candidat Macron pour la location de salle, pour du matériel ou pour des prestations : le théâtre Antoine ou la Bellevilloise à Paris, une péniche louée à prix cassé à Lyon… Les exemples se multiplient et ceux-là n’ont pas été relevés par la commission des comptes de campagne. Il y a donc une "affaire" Macron, pour le vice-président du Rassemblement national Louis Alliot. Celui-ci évoque l’article L 52-8 du Code électoral qui interdit aux entreprises de donner de l’argent aux candidats et pratiquer des prix inférieurs à ceux du marché : cela s’appelle un don déguisé.

Aussi le Rassemblement national réclame-t-il une enquête, tout comme le Parti socialiste et La France insoumise. Le patron du parti socialiste, Olivier Faure avait déjà réclamé que le Parquet national financier s’auto saisisse au moment où Médiapart avait révélé les ristournes accordées par GL Events . La députée Clémentine Autain, elle, ne comprend pas pourquoi la justice ne s’est pas encore penchée sur le "cas Macron". Chez les Républicains, le député Julien Aubert s’étonne des montants des ristournes : cette fois, elles atteignent parfois 100%, pour du matériel, ou 85% pour la location de salles. Ce qui fait dire au Républicain Julien Aubert que c’est un peu plus que des ristournes…

Le porte-parole du gouvernement botte en touche

Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, botte en touche sur France Inter jeudi et renvoie aux affaires qui ont éclaboussé les autres candidats, évoquant les dépenses de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon que la commission n’a pas voulu intégrer dans les comptes de campagne. Le leader de La France insoumise est même visé par une enquête du parquet de Paris, ce qui n’arrivera probablement pas à Emmanuel Macron, protégé par son immunité de président. En revanche, la justice peut s’intéresser à son parti, son équipe de campagne et surtout aux entreprises qui ont pratiqué ces tarifs très privilégiés...

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