Le brief politique. L'avertissement de Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public, au gouvernement
La présidente de la Commission nationale du débat public a envoyé une lettre à Matignon pour demander au gouvernement de rester à sa place dans le futur grand débat national.
Emmanuel Macron est en première ligne pour organiser le grand débat national. Le président de la République a décidé de ne pas aller au G7 à Biarritz, il préfère rester à Paris pour animer une réunion mardi 18 décembre à l’Élysée avec tous les ministres chargés du débat. Les ministres qui ont aussi pour consigne de s'investir et d'animer cette consultation à chacun de leurs déplacements.
Cette mainmise du gouvernement sur le débat national ne plaît pas à ceux qui sont chargés de l’organiser. Certains menacent même de claquer la porte. Dans une lettre envoyée le 15 décembre à Matignon, Chantal Jouanno pose les bornes que le gouvernement ne doit pas dépasser. La présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP) rappelle que sa commission est indépendante, qu’elle veillera à ce que les réunions ne se transforment pas en meeting politique et que les ministres peuvent y assister mais sans prendre la parole à la tribune, ils seront là uniquement pour répondre aux questions de la salle.
L'ancienne ministre des Sports insiste sur la nécessaire discrétion du gouvernement : il ne faut pas dire qu’il pilote directement ou indirectement ce débat, c’est le meilleur moyen pour que les Français n’y participent pas. La réunion dirigée par Emmanuel Macron mardi à l'Élysée a du mal à passer, certains membres menacent même de quitter la commission si l’exécutif ne respecte pas les règles du jeu.
La note du Brief
C’est la palme de la reconversion la plus décalée, et elle revient au centriste Maurice Leroy. Le député UDI renonce à son poste et part à Moscou où il va devenir directeur général adjoint du "Grand Moscou" en tant que chargé des projets internationaux. Maurice Leroy explique dans la Nouvelle République qu’il a sympathisé avec le maire de Moscou quand il était ministre de la Ville, d’où cette proposition. L’élu a négocié avec les Russes un week-end prolongé par mois pour revenir dans le Loir-et-Cher où il est encore vice-président du Conseil départemental. Un poste qu’il pourrait bientôt abandonner également. Il a demandé à son suppléant de "se tenir prêt". Mais Maurice Leroy n’a pas tiré un trait définitif sur la politique puisque ce n’est qu’un contrat de trois ans.
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