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Le gouvernement s'engage à augmenter de 4,5 millions d'euros par an la subvention de la SNSM

L'association, qui fonctionne à 80% grâce aux dons privés, recevait jusqu'à présent six millions d'euros par an.

Article rédigé par franceinfo, Simon Le Baron
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des sauveteurs de la SNSM lors d'un entraînement à Saint-Nazaire, le 28 juin 2019. (SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP)

Le gouvernement s'engage à augmenter de 4,5 millions d'euros par an la subvention de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), a annoncé à franceinfo l'entourage du président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand. Le gouvernement va formuler cet engagement lundi 21 octobre dans la soirée lors des débats sur le budget à l'Assemblée nationale.

Corriger un "plantage"

Il s'agit en fait de rattraper un gros "raté" fiscal. La surtaxation des yachts de luxe adoptée en 2017 était censée rapporter jusqu'à 10 millions d'euros pour la SNSM, selon Richard Ferrand, député du Finistère et à l'époque président du groupe La République en marche à l'Assemblée. Sauf que la taxe a rapporté pour 2019 seulement 288 000 euros... Le président de l'Assemblée nationale assure donc avoir obtenu cet engagement de la part du gouvernement, pour corriger ce qu'il qualifie lui-même de "plantage" : 4,5 millions supplémentaires par an pour les sauveteurs en mer. L'association, qui fonctionne à 80% grâce aux dons privés, recevait jusqu'à présent six millions d'euros par an.

Une étape, "pas suffisante"

"C'est un beau geste, mais c'est une étape, cela n'est pas suffisant pour assurer la pérennité en termes d'investissement et de formation", réagit dans la foulée Xavier de la Gorce, président de la SNSM. Ainsi, selon Xavier de la Gorce, si ces 4,5 millions d’euros supplémentaires permettront de renouveler la flotte de la SNSM, les moyens manqueront pour former les sauveteurs.

"Le sauvetage en mer est une affaire de professionnels : pas au sens salariés puisqu'ils sont bénévoles, mais parce que ce sont des gens hyper-qualifiés, poursuit le président de la SNSM. On n'envoie pas des gens en mer s'ils ne sont pas hyper-qualifiés." "C'est une étape, mais ça n'est pas suffisant pour assurer la pérennité en termes d'investissement et de formation."

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