Twingo électrique : le projet de Renault avec Volkswagen a du plomb dans l’aile

Le projet de voiture électrique d’entrée de gamme entre Renault et Volkswagen ne verra probablement pas le jour. Les discussions sont dans l’impasse, le constructeur français s'adresse à d’autres partenaires potentiels.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le prototype de la future Twingo électrique lors d'une présentation de Renault, à Paris, le 15 novembre 2023. (MIGUEL MEDINA / AFP)

En février 2024, Renault avait indiqué avoir entamé des discussions préliminaires avec le constructeur automobile allemand Volkswagen pour produire sa future Twingo. Officiellement, le dialogue n’est pas rompu, mais, dans les coulisses, on explique que, pour l’instant, les deux camps ne se sont pas entendus sur les conditions de l’accord.

Sur le fond, cela ne remet pas en question le projet de Renault de produire la Twingo en question à moins de 20 000 euros, mais probablement sans Volkswagen. Si tout se déroule comme prévu, la commercialisation devrait intervenir dès 2026. Ce modèle viendra se positionner sur le segment naissant des petites voitures électriques à prix abordable. C’est la grande préoccupation du moment de tous les constructeurs automobiles occidentaux face à l’offensive chinoise qui est en train d'inonder le marché européen.

La stratégie de Luca de Meo

Officiellement, le divorce n’est pas consommé. Aucun communiqué en ce sens n'a été publié jusqu'à présent. Mais Renault continue de discuter avec d’autres partenaires potentiels. D’ailleurs, les collaborations extérieures font partie du plan stratégique du patron de Renault. Luca de Meo aime à dire qu’il est classique et naturel de partager des plateformes, des chaînes de fabrication de voitures, pour optimiser et réduire les coûts. Il va même jusqu’à imaginer l’ensemble de l’industrie automobile européenne réunie autour d’un projet de voiture électrique, à l’image d’Airbus dans l’aéronautique.

Luca de Meo va exercer un deuxième mandat de quatre ans. Ce mandat vient d’être renouvelé à l’unanimité du conseil d’administration du groupe. Avec une rémunération toutefois contestée par plus d’un quart (environ 27%) des actionnaires réunis en assemblée générale. Sa rémunération – fixe, et variable en fonction des objectifs atteints ou non – pourrait s’élever entre 5,5 millions et six millions d’euros par an.

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