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Transports : le trafic aérien confirme sa forte progression

L’Association internationale du transport aérien publie les chiffres du mois de juin. La fréquentation a augmenté de 76% sur un an.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 212 min
Un terminal de l'aéroport de Léonard de Vinci à Rome. (/NCY / MAXPPP)

Il s’agit de l’indice mesuré en nombre de passagers par kilomètre et par compagnie. Le trafic aérien a ainsi retrouvé les trois quarts de son niveau d’avant crise en 2019. Les liaisons intérieures aux pays, dites domestiques, en ont bien profité, mais le plus fort revient aux trajets internationaux qui ont vu leur fréquentation faire un bond de 230% sur un an. Les liaisons internationales ont fortement contribué au regain de santé du trafic. À travers les différents résultats communiqués ces dernières semaines et derniers jours, Air France-KLM tire son épingle du jeu. La compagnie franco-néerlandaise a réalisé un bénéfice net de 320 millions d’euros au deuxième trimestre pour un chiffre d’affaires proche de sept milliards d'euros, avec une longueur d’avance sur la productivité. À la fin juillet, Air France assurait 1 100 vols par jour en moyenne avec une flotte de 220 avions contre à peine plus de 1 000 vols pour l'allemande Lufthansa, avec 380 appareils.

Lufthansa leader

Le numéro un européen du transport aérien reste la Lufthansa qui est repassée dans le vert au deuxième trimestre, renouant avec les bénéfices depuis le début de la pandémie en 2019. Et cela, non pas grâce aux passagers mais au fret, le transport de marchandises. Lufthansa, ce sont aussi les filiales Austrian, Swiss, Brussels Airlines et Eurowings, mais le transporteur a surtout profité de sa branche cargo, avec une demande liée à la reprise et des prix élevés.

Reste les questions sociales et le manque de personnel qui touche les aéroports mais aussi les compagnies aériennes. C’est le talon d’Achille de la Lufthansa, plus que pour Air France-KLM. Le groupe allemand est plus affecté que son homologue franco-néerlandais et cela pèse sur sa rentabilité. Lufthansa a dû annuler la quasi-totalité de ses vols en Allemagne fin juillet clouant au sol quelque 130 000 passagers, sans parler d’une grève des pilotes qui pointe à l’horizon. Problèmes dont Air France a été relativement épargné jusqu'à présent.

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