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Prix de l'énergie : après la crise du gaz, la cristallerie d’Arc rouvre progressivement ses fours

La verrerie-cristallerie internationale, implantée à Arques (Pas-de-Calais), avait été contrainte de réduire sa production à cause de l’envolée des prix du gaz. L’activité reprend donc petit à petit, signe de relance.
Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, lors d'une visite de l'usine en septembre 2022. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

C’est un épisode important pour l’entreprise des Hauts-de-France, symbolique aussi après des mois tensions. Le prix du gaz redescend et c’est une source d’espoir pour la cristallerie d’Arc qui vient de redémarrer trois de ses fours en une dizaine de jours. Un autre rouvre mardi 11 avril et Roland Lescure, ministre délégué chargé de l'Industrie, fait le déplacement pour l’occasion à Arques, dans le Pas-de-Calais. Au total, Arc International possède neuf fours, et ce sont donc sept d'entre eux qui vont reprendre du service. 

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Le groupe a d’abord été frappé de plein fouet par la crise de l’énergie. Pour assurer sa production, la cristallerie d’Arc consomme autant de gaz que la ville de Lille, la capitale régionale. L'entreprise a également été frappé aussi directement par la guerre en Ukraine puisqu’un de ses fours était précisément dédié aux marchés russe et ukrainien. Sans parler de l’inflation qui freine partout en Europe la consommation des ménages sur ce genre d’articles non-prioritaires des arts de la table.

Finances fragiles

Détenue depuis 2015 par le fonds d’investissement américain PHP, Arc International a été soutenu à bout de bras par l’État français. Le ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, assure aujourd’hui la continuité d’un dossier déjà largement défendu et soutenu en son temps par la précédente ministre, Agnès Panier-Runacher.

Mais, s’il s’agit de défendre le groupe qui emploie quelque 7 500 personnes, dont 4 500 en France, il est hors de question pour l’État de renflouer les caisses à perte. Installée près de Saint-Omer (Pas-de-Calais), l’entreprise est importante à la fois pour le bassin d’emplois et en termes d’environnement. Arc International fait partie des cinquante sites industriels français les plus émetteurs de CO2.

En se déplaçant mardi 11 avril à Arques, la ville qui a donné le nom au groupe mais avec une orthographe différente, le ministre délégué chargé de l'Industrie ne manquera pas de rappeler à la direction de l’entreprise, à la fois ses responsabilités, et l’obligation de fournir une feuille de route précise d'ici à l'été prochain en matière de décarbonation.

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