Les retraités s’autofinancent de plus en plus
Les retraités contribuent de plus en plus au financement de la protection sociale dont ils sont les premiers bénéficiaires. C’est ce qui ressort d’une note que vient de publier France Stratégie, l'ancien commissariat au Plan.
Les personnes à la retraite permettent de contenir la hausse de la contribution des actifs. Il faut savoir que les dépenses liées à la maladie, aux retraites et à la perte d’autonomie des plus de 60 ans représentent aujourd’hui les trois quarts des dépenses de la protection sociale. Ces dépenses ont beaucoup augmenté ces quarante à cinquante dernières années, passant de 15% du PIB à la fin des années 1970 à 30% à la fin des années 2000. C’est d'abord une question démographique. Cette catégorie de la population est de plus en plus importante et cotise donc plus en volume. Ensuite, il y a les réformes des retraites avec le recul de l’âge effectif de départ et le mode de calcul des pensions.
Enfin, l'évolution s’explique par la diversification des sources de financement des pensions : il y a eu une baisse relativement importante des cotisations sociales pesant sur les actifs, compensée progressivement par la Contribution sociale généralisée (la CSG) qui pèse aussi sur les personnes âgées. Ces dernières ont davantage cotisé, ce qui a permis de limiter la hausse de la contribution des actifs au financement de la protection sociale.
Les personnes en âge de travailler continuent quand-même d'assurer l'essentiel du financement de la protection sociale. Et c’est normal, au nom de la solidarité intergénérationelle propre à notre système : en moyenne, les personnes âgées de 40 à 59 ans y contribuent chaque année à hauteur de 19 400 euros contre 7 900 euros pour les 60-79 ans et 5 100 euros pour les plus de 80 ans.
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