Les PME envisagent moins d’investissements en 2024, selon une étude

Malgré des trésoreries équilibrées, les Petites et moyennes entreprises risquent de moins investir cette année. C’est le cas d’une entreprise sur deux, pointe le baromètre de Bpifrance.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les incertitudes sur l’évolution du contexte international font partie des raisons qui poussent les patrons de PME à moins investir en 2024. (REZA ESTAKHRIAN / THE IMAGE BANK RF)

Seule une PME sur deux entend investir dans son outil de production en 2024, selon le dernier baromètre de Bpifrance Le Lab, réalisé avec l’institut de conjoncture Rexecode. C’est un recul de cinq points par rapport à 2023. Pour les entreprises qui prévoient de dégager des fonds, les budgets sont revus un peu à la hausse, mais la dynamique d'ensemble est cassée depuis la fin de l’année dernière.

Les causes sont multiples. En premier lieu, les incertitudes sur l’évolution du contexte international. Un tiers des patrons de PME interrogés pense que la demande ne va pas progresser. Deuxième sujet : les taux d’intérêt. Encore trop élevés à leurs yeux pour contracter des emprunts et investir. Le coût des crédits reste trop élevé et le chef d’entreprise responsable ne veut pas prendre de risques. Encore une fois : il s’agit là de PME et non de grands groupes qui ont généralement les coudées plus franches avec des moyens financiers plus conséquents. Or, le principal tissu entrepreneurial en France est composé de PME.

L'optimisme à plus longue échéance

Un peu plus de la moitié des patrons de PME interrogés par Bpifrance Le Lab et Rexecode (52% précisément) prévoient de réamorcer la pompe de l’investissement, voire de l’accélérer, au cours des cinq prochaines années. Pourquoi ? Parce qu’ils considèrent comme incontournables la décarbonation de leur activité et la transition numérique. Les PME veulent, elles aussi, utiliser l’intelligence artificielle pour développer leur activité.

En réalité, il y a deux déclencheurs : la confiance et la stabilité. La confiance dans le retour d’une conjoncture porteuse. Difficile de s’engager dans le brouillard géopolitique international. La stabilité de la politique économique et monétaire avec un appel à une stratégie industrielle et fiscale de long terme et non de courte vue en fonction des échéances électorales. Enfin, un message envoyé aux banques pour qu'elles libèrent le crédit. Chacun est mis devant ses responsabilités.

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