Les fondateurs de Fiat mettent un pied dans le secteur de la santé en France
Le groupe Agnelli va prendre 10% du capital de l’Institut Mérieux de Lyon.
La famille Agnelli - connue pour la marque Fiat notamment - entre au capital du groupe Mérieux et élargit ainsi son portefeuille d’activités. C’est dans un grand univers familial français qu’arrive une autre grande famille du Vieux continent. Créé à Lyon, il y a 125 ans, l’Institut Mérieux est composé aujourd’hui de cinq sociétés, dont la plus connue est BioMérieux, l’un des leaders mondiaux du diagnostic médical. Il y a aussi la société d’investissement Mérieux Equity Partners, spécialisée dans la santé et la nutrition avec plus d’un milliard d’euros d’actifs en gestion.
Agnelli va prendre 10% du capital de l’Institut Mérieux, basé à Lyon, jusqu’à présent entièrement détenu par les Mérieux (Alain, 83 ans), son fils Alexandre (46 ans), le reste étant détenu par la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux rattachée à l’Institut de France.
Des investissements, mais pas le contrôle
Si l'investissement d’Agnelli s’élève à 833 millions d’euros, en réalité, c’est une augmentation de capital de l’entreprise française à laquelle participe la famille italienne. Ce n’est pas la première fois que les Agnelli font un pas de côté par rapport à l’automobile. La famille italienne est déjà présente dans une myriade d’activités dont le luxe avec Christian Louboutin et ses célèbres escarpins aux semelles rouges ; partenaire de Stellantis (ex-PSA) et, bien sûr, propriétaire de la Juventus de Turin, présidé par Andrea Agnelli, âgé de 46 ans. Aujourd’hui, donc, la famille se penche sur la santé, un secteur en plein développement.
L’Institut lyonnais l’assure : l’intrusion de l’italien dans le groupe historique en son sein est une grande première mais les Mérieux entendent bien rester à la barre. L’arrivée des Agnelli au capital n’est qu’un moyen de développer l’activité face aux nouveaux besoins sanitaires, sociaux, sociétaux et au vieillissement de la population qui va demander de nouveaux et coûteux investissements partout en Europe. C’est aussi, quelque part, le renforcement du capitalisme familial européen, bien loin de l’offensive des fonds de pensions américains et autres prédateurs en tous genres.
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