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Le brief éco. Le juteux business des jeux sur le téléphone mobile

Super Mario fait bondir l’action du groupe japonais Nintendo et Pikachu rapporte beaucoup aux opérateurs téléphoniques. Bienvenue dans le monde du business des jeux pour les mobiles.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Super Mario, ici présenté le 7 septembre 2016 à San Francisco, arrive sur Apple (MAXPPP)

Super Mario qui dope son créateur le groupe japonais Nintendo grâce à Apple et vice-versa. Il aura fallu l’annonce, mercredi soir, de l’arrivée du célèbre jeu sur l’iPhone d’Apple avec une application inédite pour que le titre Nintendo s’envole immédiatement à la Bourse de Tokyo. Le jeu, qui n’a pas pris une ride et se transmet de génération en génération depuis sa création en 1983, se fait au passage une belle publicité.

Un intérêt réciproque bien senti

Selon l'adage "qui se ressemble s’assemble", on peut dire que ces deux-là se sont bien trouvés. Apple en perte de vitesse face au grand concurrent Samsung sur les smartphones appelle Mario à la rescousse et lui propose de sortir de son univers traditionnel des consoles de jeu pour venir sur le téléphone intelligent. Tout le monde y gagne : les actionnaires de Nintendo raflent la mise et la marque à la pomme essaie de redresser ses ventes. Il reste le plus difficile à faire, c'est-à-dire convaincre.

Un virage pour Nintendo

L’accord avec Apple marque une décision stratégique pour le groupe japonais. Nintendo s’aventure enfin de manière significative dans le mobile. C'est un pas que l’ancien patron avait eu du mal à franchir. Mais Satoru Iwata est décédé il y a un an, l'histoire peut désormais s'écrire autrement.

L’activité de Nintendo a été divisée par quatre depuis 2008-2009, ses fastes années. Le groupe réalise aujourd’hui un petit bénéfice de huit millions d’euros. Sa nouvelle stratégie multiplateforme est destinée à faire repartir la machine et les investisseurs ont l’air d’y croire.

Quand les joueurs servent la cause des actionnaires

L’autre exemple flagrant est le jeu Pokémon Go, une autre invention de Nintendo mais édité sous licence par l’américain Niantic, une ancienne start-up de Google, et qui est le vrai gagnant de l’affaire en touchant les droits d’exploitation.

Même s’il est un peu en perte de vitesse, le jeu Pokémon Go rencontre un franc succès et fait grandement l’affaire de tous les opérateurs téléphoniques. L’addiction à la chasse aux Pokémon fait exploser les forfaits internet sur mobiles et pousse les jouer à gonfler les factures de téléphone : 43 minutes d’utilisation par jour contre 13 minutes pour Facebook Messenger.

Quand Apple espère pouvoir dire merci à Super Mario, Orange, Bouygues, Free et les autres disent déjà merci à Pikachu.

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