Le brief éco. Vers une hausse du prix timbre plus importante en 2018
Le prix du timbre devrait augmenter de 5% en moyenne, contre 1,5% habituellement.
Le prix du timbre va encore augmenter en 2018. La hausse intervient généralement au mois de janvier, mais cette fois elle pourrait être un peu plus importante que prévu. Une augmentation de 5% en moyenne, contre 1,5% traditionnellement, pour un timbre plein tarif aujourd’hui à 85 centimes, et tarif vert réduit à 73 centimes pour 20 grammes.
La Poste ne peut pas fixer elle-même ses tarifs puisqu’elle assume des missions de service public. Elle a un régulateur, l’Arcep, que l’on présente plus souvent comme le gendarme des télécoms. Mais l’Arcep a aussi, pour des raisons historiques, la tutelle de La Poste. Le régulateur écoute les demandes du groupe en matière de prix et tranche ensuite. Dans un récent avis assez technique, l’autorité de régulation a adopté une nouvelle règle de comptabilité qui révise à la hausse la charge supportée par La Poste en matière de service universel. La conséquence, c'est le feu vert au relèvement du plafond des tarifs.
La compensation de la baisse du courrier traditionnel
L’activité courrier de La Poste baisse de 6% par an, ce qui représente une perte de quelque 500 millions d’euros de chiffres d'affaires annuel selon la direction. La faute aux courriers électroniques, mais ce n'est pas la correspondance des particuliers qui pose le plus problème. Chaque foyer consomme en moyenne une quarantaine d’euros de timbres par an, soit environ quatre euros par mois.
Ce qui pèse, c'est la dématérialisation des courriers administratifs : impôts sur internet, factures d'électricité via le web, télétransmission entre le médecin et les mutuelles, etc.
La poursuite d'une transformation radicale
Selon La Poste, derrière la hausse du prix du timbre, il y a aussi la volonté de maintenir un bon niveau de qualité du service et de l’innovation. Pour les syndicats, c’est un tour de passe-passe pour gonfler les profits au dépend des usagers.
Le fait est que La Poste se transforme petit à petit, année après année. Le virage vers les services financiers a été bien négocié avec la Banque Postale, le tournant numérique aussi.
Mais l’objectif principal reste de réduire la dette de l’entreprise qui atteignait encore l’année dernière environ 3,7 milliards d’euros. Non seulement, ce n’est pas avec la hausse très probable de 5% du prix du timbre l’année prochaine que l’ardoise va être effacée. Mais, en plus, cela va rendre les lettres d'amour plus chères. On a connu moment plus romantique.
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