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Le brief éco. Le marché de la téléphonie continue de baisser en France

Le mouvement de baisse des des revenus générés par le secteur est continu depuis un peu plus de deux ans. Et rien ne semble pouvoir inverser la tendance.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Un relais téléphonique. Photo d'illustration. (MAXPPP)

8,77 milliards d’euros, c’est le montant des revenus générés par l’ensemble des opérateurs téléphoniques français sur le seul troisième trimestre de l'année dernière. En baisse de 0,9%, voire plus de 1% si l’on ajoute les rentrées annexes comme la gestion des centres d’appels. Cela peut paraître de faibles variations mais elles s’accumulent et les petits ruisseaux font les grandes rivières. L’Arcep, l’Autorité de régulation des télécoms, parle de neuf trimestres consécutifs de repli.

À qui la faute ? C’est le fixe qui pose problème. Le marché ne profite toujours pas de l’adaptation de plus en plus importante de la fibre optique, pourtant censée être plus rémunératrice pour les opérateurs. Neuf clients sur dix font aujourd’hui le choix de la fibre plutôt que l’ADSL, mais les factures stagnent en raison de la concurrence. Pour leur part, les revenus du marché de la téléphonie mobile progressent légèrement (+1,2%), grâce notamment aux usages  comme les services et les applications diverses.

Trop d’opérateurs aujourd’hui en France ?

Orange, SFR-Altice, Bouygues Telecom et Free se partagent le marché depuis 2012 et l’arrivée fracassante de Free avec ses prix cassés, dont on a vu les conséquences sur l’emploi. Le consommateur veut toujours moins cher mais ne voit pas les effets collatéraux de la réduction des marges des opérateurs sur le plan social : en l’espace de deux ans, SFR et Bouygues Telecom ont dû supprimer quelques 7 000 emplois.

Aujourd’hui, la question se pose, effectivement, de savoir si des alliances peuvent aller plus loin pour réduire le nombre d’acteurs. Selon des études réalisées par des banques d’affaires, passer de quatre à trois opérateurs permettrait de réaliser entre 20 et 25 milliards d’euros de synergies. Des économies d’échelles qui seraient les bienvenues face aux coûteux investissements en milliards d’euros prévus pour le développement de la technologie 5G, la nouvelle génération internet ultra rapide.  

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