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Le brief éco. Le Livret A ne connaît pas la crise du coronavirus

Les placements sur les Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont encore fortement augmenté au mois de mai. Les Français ont déposé plus d’argent qu’ils n’en ont retiré. Une épargne dite de précaution qui porte bien son nom pendant la crise.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Plus de 400 milliards d’euros au total sont placés sur les Livret A et Livret de développement durable et solidaire. (DENIS CHARLET / AFP)

Selon les derniers chiffres communiqués par la Caisse des dépôts et consignations qui gère ces produits d’épargne, un peu plus de 5 milliards d’euros ont été placés sur ces deux livrets défiscalisés sur le seul mois de mai. A ce jour, la somme totale d’argent placée sur les Livret A et Livret de développement durable et solidaire s’élève à plus de 400 milliards d’euros. Pendant le confinement, à part la nourriture, nous avons moins consommé, donc moins dépensé. C’est ce que l’on appelle l’épargne forcée, en plus de la traditionnelle épargne de précaution que nous sommes tous tentés de faire en période d’incertitude, lorsque l’on a un peu d’argent disponible. Sur une population totale de 67 millions de Français, nous sommes aujourd’hui environ 55 millions à détenir un livret d’épargne défiscalisé.

L'assurance-vie moins prisée

L’assurance-vie, cet autre placement qui a séduit beaucoup de Français au cours des dernières années, n’a plus la cote. D’ailleurs, elle ne profite jamais des périodes de crise. Car si elle est potentiellement plus rémunératrice, l’assurance-vie est aussi plus risquée. Elle ne garantit pas de ne pas perdre d’argent, contrairement au Livret A qui est un placement garanti, sur lequel on ne paye pas d’impôt. Mais son taux de rémunération est désormais limité à 0,5%, après 0,75% pendant longtemps.

Un niveau d’épargne trop élevé aujourd’hui en France

Nous épargnons environ un quart de nos revenus disponibles. Or, ce n’est pas d’épargne que nous avons besoin aujourd’hui pour notre économie mais d’investissements. Consommer pour relancer la machine et investir pour renforcer les fonds propres des entreprises. Il ne s’agit pas d’acheter des actions à la Bourse. Il existe une multitude de mécanismes possibles mais cela est encore mal connu et c’est un vrai dossier pour le gouvernement : expliquer comment, et surtout pourquoi, il est important aujourd’hui, pour les Français, de diversifier leurs placements et de flécher leur épargne vers des actifs ou des produits utiles qui, de plus, assurent un meilleur rendement.

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