Le brief éco. Intéressement aux bénéfices dans les PME : Emmanuel Macron veut aller plus loin
Le président de la République a annoncé jeudi une mesure destinée à favoriser l’épargne salariale dans les PME, l’intéressement et la participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise.
Lors de son intervention télévisée, jeudi 12 avril, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé une mesure destinée à favoriser l’épargne salariale dans les PME, l’intéressement et la participation des salariés aux bénéfices de l’entreprise
C'était une forte demande des petites et moyennes entreprises, une mesure proposée dans le récent rapport rédigé par Nicole Notat et le patron de Michelin, Jean-Dominique Sénard, pour préparer la loi Pacte que le ministre de l'Economie doit présenter le mois prochain. La mesure est même soutenue par la quasi-totalité des syndicats, voire certains cercles de réflexion comme Terra Nova, plutôt marqués à gauche et que l’on ne peut pas vraiment qualifier de libéral.
Cette mesure prévoit qu'à partir du 1er janvier prochain, les entreprises de moins de 250 salariés n’auront plus à verser de forfait social, une taxe de 20% qu’elles paient sur les accords de participation et d’intéressement. Une taxe mise en place par Nicolas Sarkozy et augmentée sous François Hollande. Seules 16% des entreprises de moins de 50 salariés ont aujourd’hui un accord d’intéressement et de participation, 22% entre 50 et 250 salariés.
Un coup de pouce au pouvoir d'achat
L’intéressement et la participation sont un juste retour des bénéfices à celles et ceux qui contribuent à le réaliser par leur travail quotidien. Invité de franceinfo, jeudi 12 avril, le patron du groupe Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, expliquait qu’il reverse à ses salariés chaque année, en participation et intéressement, le tiers des résultats de l’entreprise, soit six millions d’euro. Autant de pouvoir d'achat gagné par les employés qui en bénéficient.
Enfin, outre l’intérêt financier, c’est un excellent outil d’implication, de motivation et de fidélisation des collaborateurs dans l'entreprise. L’implication plus forte change le sentiment d’appartenance à l'organisation de la société. Pour inciter les plus petites entreprises à recourir à l'intéressement, le gouvernement entend inviter les branches professionnelles à mettre sur pied des accords de ce type. Une mesure que le Medef voudrait voir élargie à toutes les entreprises. Les grands groupes continueront en effet de payer ce forfait social mais, d'évidence, ce n'est pas la priorité du chef de l'Etat.
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