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Le brief éco. Huawei pousse ses pions à Paris avec son dernier téléphone intelligent

Le géant des télecoms chinois Huawei a lancé mardi à Paris son dernier smartphone, le P30. Un smartphone haut de gamme qui doit donner au groupe asiatique une carte supplémentaire dans son offensive contre les grands concurrents Apple et Samsung. 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Richard Yu, directeur général de la branche grand public de Huawei présente de nouveaux smartphones P30 à Paris, le 26 mars 2019. (ERIC PIERMONT / AFP)

Le dernier smartphone du constructeur chinois a été présenté mardi 26 mars à Paris, le P30 et toutes ses déclinaisons. En France, avec 17% de part de marché, Huawei est troisième derrière le coréen Samsung et l’américain Apple. Sa part de marché a doublé en l’espace d’un an. Le temps passe vite et Huawei met les bouchées doubles pour s’imposer. Il utilise la photographie comme avantage comparatif. Petits bijoux de technologie, ses smartphones sont équipés de capteurs co-développés avec le spécialiste allemand Leica et l'intelligence artificielle embarquée. Il est vendu à partir de 799 euros pour sa version normale et à partir de 999 euros pour sa version pro, jusqu’à 1 250 euros selon les capacités et les options.  

Un lancement à Paris dans un contexte très particulier

C’est la troisième fois en cinq ans que le groupe chinois choisit Paris pour lancer ses téléphones. Mais cette année cela intervient dans un contexte particulier. La présentation tombe en pleine visite du président chinois Xi Jinping à Paris, mais surtout en pleine affaire d’espionnage présumé. Sur le premier point, Huawei invoque le hasard de calendrier avec la visite de Xi Jinping à Paris, mais le ministère français des Affaires étrangères ne le voit pas de cet œil. Les diplomates s’interrogent : s’agit-il d’un coup de pub de Huawei au moment où la France s’apprête à présenter à l'Assemblée nationale, mercredi 3 avril, un texte pour renforcer la sécurité des futurs réseaux mobiles et notamment la 5G, la nouvelle génération d’internet très haut débit.

Huawei ambitionne de devenir numéro un mondial des télécoms mobiles et internet d’ici trois ans. Il est déjà pionner dans la technologie 5G, alors que nous n'en sommes ici encore qu'à une 4G qui a du mal à fonctionner partout. Certains États européens voient donc Huawei comme un sauveur pour rattraper leur retard. Mais le Chinois est accusé, notamment par les Etats-Unis, de mettre son matériel et sa technologie à disposition du pouvoir en place à Pékin pour espionner l’Occident. L’Europe veille au grain et en France, le projet de loi déposé par le gouvernement prévoit notamment une validation par le Premier ministre de tous les équipements installés sur les pylônes par les équipementiers.

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