Le brief éco. Huawei, les sanctions américaines vont peser sur l'emploi
Les accusations de l’administration Trump portées à l'encontre de Huawei commencent à peser lourdement sur l’entreprise. Accusé d’espionnage pour le compte de Pékin, le géant chinois des smartphones s'apprêterait à supprimer près de 900 emplois.
Huawei s'apprêterait à supprimer 850 postes. Ces suppressions d’emplois toucheraient le centre de recherche et développement du géant chinois des smartphones implanté dans plusieurs États américains. Une exception concernerait les ressortissants chinois qui travaillent pour le groupe dans ces entités aux États-Unis. Ils auront la possibilité de rentrer dans leur pays et de conserver leur emploi. C’est le très bien informé Wall Street Journal qui donne l’information. Le quotidien des affaires cite trois sources au fait du dossier.
Suite logique des mauvais résultats affichés par Huawei
Il y a quelques semaines, on apprenait que l'entreprise avait, vu ses ventes de smartphones baisser de 40% à l'international, sur les seuls mois de mai et juin. Conséquence directe de la menace des Etats-Unis de placer Huawei sur une "liste noire" des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine, sauf autorisation spéciale. Quoi qu’il arrive, le groupe a déjà pris la décision de réduire sa production d'un tiers d'ici la fin de 2020.
Baisse des volumes
La baisse de la production du groupe cette année et l’an prochain est chiffrée à 26,7 milliards d'euros, soit environ le tiers de la production de Huawei, au regard de ventes qui ont atteint l'année dernière 95,3 milliards d'euros. Huawei s'est hissé l'an dernier au deuxième rang mondial des ventes de téléphones portables, derrière le sud-coréen Samsung mais devant l'américain Apple. Le groupe chinois dit avoir livré pas moins de 206 millions de téléphones, dont environ la moitié hors de Chine. Si l'administration Trump ne relâche pas la pression, un nouveau palier va être franchi dans la guerre commerciale entre Washington et Pékin avec les effets collatéraux sur les autres opérateurs industriels, y compris américains. Lors du dernier G20 en juin, Donald Trump a ouvert la porte à une levée des sanctions contre Huawei mais pour l'instant c'est toujours le bras de fer.
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