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Le brief éco. General Motors, les leçons d’une grève historique

Le travail va reprendre sur les chaînes du constructeur automobile américain General Motors. La grève qui paralysait la production depuis quarante jours est terminée, le conflit le plus long dans l’histoire de l’automobile américaine depuis 1970.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des membres du syndicat UAW devant l'usine GM de Flint (Michigan), le 23 octobre 2019. (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Plus de 50 000 salariés qui lèvent les bras et c’est toute la chaîne de production qui s’était retrouvée bloquée jusque dans les usines de GM au Canada et au Mexique. Mais le mouvement est terminé. Près de 60% des salariés ont approuvé le projet d’accord valable sur quatre ans. La direction a accepté d’améliorer les mesures salariales et sociales, promis des investissements et des emplois. Le protocole d’accord doit encore être signé, mais c’est dans la poche.

Une victoire pour les salariés de GM, et pour le puissant syndicat du secteur automobile aux États-Unis

La grève a empêché 300 000 véhicules de sortir des chaînes et coûté au premier constructeur auto américain quelque deux milliards de dollars. Et ce mouvement a eu des répercussions chez des équipementiers français comme Valeo ou Faurecia. Valeo parle d'une perte de 160 millions d'euros de chiffre d'affaires depuis la mi-septembre. Ce syndicat c’est l’UAW pour United Auto Workers ("les travailleurs unis de l’automobile"). Fort de ce résultat chez General Motors, le puissant syndicat a décidé de mettre la pression sur un autre constructeur : Ford Motor.

Contexte différent

Contrairement à General Motors, Ford n’a pas l’intention de fermer des usines, mais les dirigeants du groupe ont récemment déclaré que la construction des futurs véhicules électriques nécessiterait 30% d’heures de travail en moins par rapport aux voitures à moteur thermique. D’un conflit social l’autre, et chez un autre constructeur automobile américain. À un an de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, le principe "America first" de Donald Trump pourrait bien prendre un nouveau coup de boutoir.  

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