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Le brief éco. General Motors engage un vaste plan de restructuration

Le premier constructeur automobile américain va supprimer 15% de ses effectifs. Et nous ne sommes qu’au début des grandes manœuvres

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Site General Motors de Detroit-Hamtramck en novembre 2018. (JEFF KOWALSKY / AFP)

General Motors, après Ford début octobre : c’est le retour des profondes restructurations dans le secteur automobile américain. 15% des effectifs mondiaux de General Motors sont concernés. Le groupe n’a pas avancé de chiffre précis mais comme il emploie quelque 180 000 personnes, cela concernerait environ 27 000 salariés, au moins 8 000 en Amérique du Nord. Pour le reste, aucune précision. En Europe, l'impact sera limité, puisque General Motors n'y est plus présent depuis la vente de sa marque Opel à PSA l'année dernière.  

Le groupe annonce qu’il veut réaliser six milliards de dollars d’économies d’ici 2020. La patronne de General Motors, Mary Barra, explique officiellement qu’il faut mieux anticiper les changements du marché, les goûts de consommateurs, etc. En réalité, il s’agit d’être encore plus profitable, tout en étant plus résistant, accélérer la cadence sur le segment des véhicules autonomes et électriques. Les berlines n’ont plus la cote ? Qu’à cela ne tienne : finie la production de certaines Buick dès l’an prochain, idem coté Cadillac et autres Chevrolet dont certains modèles seront remisés au placard.

Fermeture d’usines et départs de cols blancs

General Motors va d’abord procéder par fermetures d’usines. Les activités devraient cesser sur au moins quatre sites américains, mais le plus emblématique est au Canada : le site d’assemblage à Oshawa, en Ontario, une région qui vit essentiellement de cette activité. L’écosystème local risque de s'en ressentir durablement.

General Motors veut s’attaquer d’abord aux cols blancs. Le management devrait être réduit d’un quart pour alléger les processus de décision, rendre l'entreprise plus agile, même si cela fâche Donald Trump qui voit d'un mauvais œil la suppression de tous ces emplois américains. Mais pour General Motors c’est la préparation du soldat avant la bataille dans un secteur en pleine mutation et un contexte international très agité. C’est le moment de le faire. Tombée en faillite pendant la crise financière de 2008, l'entreprise General Motors a redressé la barre, en partie grâce à des aides publiques, et réalisé récemment de bons résultats.

C’est quand cela va mieux qu’il faut réformer. Ces mesures pèseront sur les résultats du dernier trimestre 2018 et les trois premiers mois de 2019. General Motors aura prévenu, ce qui a été apprécié par les marchés financiers. L’action General Motors a gagné 5% lundi soir à Wall Street.  

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