Le brief éco. Défaillances d’entreprises : vers une amélioration ?
Le nombre de défaillances d’entreprises cette année est plutôt à la hausse. Mais cela pourrait s'arranger dans les mois à venir.
Alors que Michelin annonce la fermeture de son usine de la Roche-sur-Yon, en Vendée, d’ici fin 2020, regard sur le nombre de défaillances d’entreprises cette année. La tendance est plutôt à la hausse.
Si on prend les chiffres communiqués par la Banque de France arrêtés au mois de juillet, nous observons une hausse de 1% sur un an. Concrètement, fin juillet, le nombre d’entreprises défaillantes s’élevaient en France à 53 500. C'est énorme. Par "défaillance" on entend liquidation, redressement judiciaire, ou placement en procédure de sauvegarde. Une très nette hausse est observée dans le secteur du conseil et services aux entreprises, des transports. La hausse est vraie aussi, mais moins importante, dans la santé et les services aux ménages, l’agriculture et la restauration. En revanche, les défaillances ont reculé dans les activités immobilières, le commerce, la construction. L’impact est moindre également pour les TPE. Les Très petites entreprises résistent mieux.
Quelles conclusions en tirer ?
Ce n’est pas parce que l’on parle de reprise économique que tout va mieux tout de suite et pour tout le monde. Quand une entreprise a plus de commandes grâce au retour de la croissance, il faut les financer : acheter de la matière première, acquérir des machines, embaucher du personnel, etc. il est alors parfois difficile d’équilibrer les trésoreries et cela reste fatal dans bien des cas.
Amélioration en vue
Si les défaillances d’entreprises ont augmenté entre juillet 2018 et juillet 2019, les derniers mois montrent un léger repli. Est-ce à dire que le ciel s’éclaircit franchement ? Non. Attendons les prochains mois. Mais si la baisse se confirme, elle devra être accompagnée. Le président de la République a peut-être donné un indice jeudi 10 octobre lors d’une intervention devant des entrepreneurs européens réunis par la Banque publique, Bpifrance, à Paris. Un engagement du chef de l’État passé presqu’inaperçu. Emmanuel Macron a promis une baisse des impôts dits "de production". Il s’agit des taxes qui touchent toutes les entreprises, quels que soient leur bénéfices, des bénéfices déjà frappés par l'IS, l'impôt sur les sociétés. Une lourdeur malvenue, d’autant que la France est championne en la matière en Europe avec la Suède.
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