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Le brief éco. Covid-19 : les bourses se replient en attendant une vraie reprise économique

Toutes les bourses européennes ont baissé de manière assez forte lundi 19 juillet. Paris a perdu 2,5%, Londres 2,3%, Milan plus de 3%. La propagation du variant Delta continue visiblement d’alimenter les craintes sur la reprise.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Salle du New York Stock Exchange (NYSE) à New York. Photo d'illustration. (AFP)

Les opérateurs de marchés comptaient sur la vaccination pour freiner la propagation de la pandémie et permettre une franche reprise de l’activité, mais le scénario est remis en question avec les autorités qui commencent à mettre en place des plans de restrictions. En période de doutes, plutôt que des actions, les investisseurs préfèrent acheter des obligations, c’est-à-dire des dettes émises par l’État qui, elles, sont garanties par les marchés et sûr d’être remboursées. Ce sont des produits moins risqués.

À la Bourse, certains secteurs sont plus touchés que d’autres. C’est notamment le cas du tourisme. Les actions des entreprises liées au voyage sont les premières concernées : le groupe hôtelier Accor a perdu 3,7%, la compagnie aérienne à bas coût Easyjet près de 7% ; Air France 2,9%… Les constructeurs d’avion également, à l’image d’Airbus dont l’action a perdu 6,4%. À quoi il faut ajouter les valeurs bancaires et pétrolières.

D’autres facteurs ont accentué la baisse en s’ajoutant aux incertitudes liées à la propagation du variant Delta. Le repli de la croissance chinoise et, toujours en Chine, les inquiétudes autour d’une société immobilière géante qui aurait du mal à rembourser sa dette. Il y a toujours l’ombre de la banque américaine Lehman Brothers dont la faillite avait déclenché la grande crise financière internationale de 2009.

Est-on au bord d’un nouveau krach financier ?

Le repli des marchés enregistré lundi 19 juillet correspond à ce que l’on appelle des "prises de bénéfices" de la part des actionnaires. Les marchés actions étant très dynamiques malgré le contexte actuel – la Bourse de Paris a atteint au printemps son plus haut depuis quatorze ans et toutes les places financières ont récemment battu des records –, les opérateurs prennent prétexte des incertitudes du moment pour retirer leurs billes. L’occasion fait le larron. 

À la Bourse on a coutume de dire que les arbres ne montent jamais jusqu’au ciel. Nous avons donc assisté lundi 19 juillet à une récolte de fruits bien mûrs. L’argent va très vite revenir.

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