Le brief éco. Comment s’organisent les secteurs stratégiques en France face au coronavirus
C'est assez simple de cibler les activités stratégiques Outre la santé, il en va par exemple du secteur de l'alimentaire ou encore de l’énergie. Eau, gaz, électricité. Les fonctions de première nécessité ne souffrent d'aucune improvisation.
Jusqu’à présent, on a vu l’impact économique pour les commerçants, les PME, les compagnies aériennes ou encore les professionnels du tourisme et du spectacle face au coronavirus. La question se pose également pour les services essentiels à la société. De ce côté-là aussi c’est la mobilisation générale.
Cibler les activités stratégiques est finalement assez simple. Outre la santé, il en va par exemple du secteur de l'alimentaire ou encore de l’énergie. Eau, gaz, électricité… Les fonctions de première nécessité ne souffrent d'aucune improvisation. Trois personnes ont été diagnostiquées positives au Covid-19 dans trois centrales nucléaires. En l’occurrence à Fessenheim (Haut-Rhin), Belleville (Cher) et Cattenom (Moselle). L’Autorité de sûreté nucléaire assure que toutes les dispositions ont été prises pour qu’il n’y ait pas de conséquences sur le fonctionnement et la sécurité des installations. D’ailleurs EDF n’a pas attendu l’épidémie de Covid-19 pour mettre en place un "plan pandémie". Créé en 2000, ce plan a été actualisé lors des épidémies de Sras en 2002 et de H1N1 en 2009 : une poursuite de la production d’énergie est assurée même en cas d’absence importante d’effectifs.
Agroalimentaire, autre secteur clé
Le mardi 10 mars, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, et la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, ont reçu les représentants de l’ANIA (Association nationales des industries alimentaires). Ces derniers voulaient obtenir leur reconnaissance comme secteur prioritaire pour avoir l’assurance de bénéficier de services de base comme l’accès aux masques de protection (important pour la manipulation de produits comme le lait infantile, etc.). Requête lancée également pour la libre circulation des marchandises et des produits de première nécessité.
Approvisionnement assuré
L’ANIA l’assure : les entreprises de l’alimentaire ont les moyens d’approvisionner les rayons des magasins pris d’assaut par les consommateurs inquiets. Pas de soucis d'approvisionnement mais encore faut-il fluidifier la circulation des denrées. Une réunion de sensibilisation importante entre les différents acteurs de la filière et une garantie apportée dans la soirée par le gouvernement : la totalité de la chaîne alimentaire est à ce jour entièrement assurée. Donc : oui, les paquets de pâtes vont revenir dans les rayons et il est inutile de se ruer dessus.
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