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La guerre en Ukraine va peser sur la croissance de l’économie française

Selon les dernières projections macro-économiques de la Banque de France, la guerre en Ukraine va ralentir la croissance française et augmenter l'inflation.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le siège de la Banque de France, dans le 1er arrondissement de Paris.  (MANUEL COHEN / MANUEL COHEN)

La Banque de France a publié dimanche 13 mars ses nouvelles projections macro-économiques. Sans surprise, l'institution estime qu'il y aura moins de croissance et plus d'inflation au cours des trois prochaines années. Et ce, quelle que soit l'évolution de la guerre en Ukraine.

La Banque de France établit deux scénarios reposant sur l'évolution des cours du pétrole. Le premier dit "conventionnel", table sur un prix du baril à 93 dollars en moyenne. Dans ce cas, la croissance atteindrait cette année 3,4%. Le deuxième, plus pessimiste, dit "dégradé", envisage un baril de brent à 120 dollars. La croissance serait alors de 2,8%. En résumé, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) français, c'est-à-dire la richesse produite par le pays sur l'année, devrait être réduite en 2022 d'un demi à un point de pourcentage.

Pas de récession pour le moment

Le PIB de la France est compris entre 2000 et 2500 milliards d'euros. S'il recule de 1%, le pays perdra environ 25 milliards d'euros. Une perte importante mais ce n'est pas une récession. Il s'agit d'un recul de la richesse nationale produite.

Concernant l'inflation, la Banque de France estime que, dans le meilleur des cas, l'indice des prix progresserait en moyenne de 3,7% sur l'année. Et de près de 4,5%, dans le pire des cas. L'inflation est un facteur important car elle joue sur le moral des ménages et touche directement la consommation. Si cette dernière flanche, il y a un risque de spirale infernale. C'est pourquoi le gouvernement veille. Il pourrait annoncer cette semaine des mesures précises en faveur des ménages dans son plan de résilience. Les deux crises sont de nature différente.

Selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, sont deux crises de natures différente. Dans un entretien publié le lundi 14 mars dans le Parisien-Aujourd'hui en France, il estime que le choc de la guerre sera moins lourd que celui du Covid-19 pour la croissance.

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