L’Inde lance la procédure officielle pour l’achat de 26 avions de combat Rafale

Comme toujours pour ce genre de contrat de défense, les deux parties vont négocier pied à pied. Via la Direction générale de l’armement (DGA), le gouvernement français vient de recevoir ce que l’on appelle la "lettre de requête" envoyée par le gouvernement indien. Il s’agit de concrétiser l’annonce faite par le Premier ministre indien, Narendra Modi, lors de sa visite en France le 14 juillet dernier pour assister au défilé militaire sur les Champs Élysées.

Les 26 avions de chasse Rafale fabriqués par Dassault Aviation sont destinés à la Marine nationale indienne pour équiper ses deux porte-avions. Cette force navale compte aujourd’hui une quarantaine de Mig-29 d’origine russe. L’objectif est donc de moderniser progressivement le parc. Dans la lettre de mission, le pouvoir indien précise ses exigences. Il revient maintenant à la DGA de formuler ses propositions.

Quand un avion de chasse est livré à une puissance étrangère, le vendeur s’engage à préciser tout ce qui est lié à l’armement, les simulateurs de vol, l’entraînement des pilotes, les équipements de remplacement, etc. Il va falloir encore quelques mois pour peaufiner tout cela.

Plusieurs milliards d’euros en jeu

Le montant de la transaction est top secret évidemment. Secret-défense, secret industriel, il ne faut pas livrer d’informations stratégiques aux concurrents étrangers. Mais si l’on en croit la presse indienne, cette vente de 26 Rafale à New Dehli représenterait pour la France un retour financier de cinq à six milliards d’euros.

Dès que le contrat sera signé, Dassault Aviation disposera de trois ans pour livrer son client, ce qui nous amène, si tout suit son cours normalement, en 2027 pour la première livraison. Dassault qui a un autre dossier sur la table : le ministre de la Défense, Sébastien Lecornu, confirme les discussions en cours avec l'Arabie saoudite qui a demandé un devis pour l'acquisition de 54 Rafale. Pas de commentaire chez Dassault, qui reste toujours muet en pareil cas.