Cet article date de plus de deux ans.

Grève des contrôleurs aériens : pourquoi le 16 septembre s’annonce comme une journée noire dans le ciel français

Le principal syndicat des contrôleurs aériens appelle à la grève. Un vol sur deux devrait être annulé.

Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des panneaux d'affichage indiquant les horaires des vols dans un aéroport parisien. (FRANCOIS LOCHON / GAMMA-RAPHO via GETTYIMAGES)

La situation prévue est si critique que la Direction générale de l’aviation civile prend les devants. La DGAC demande aux compagnies aériennes de renoncer à la moitié de leur programme de vol vendredi 16 septembre. Autant dire que cela concernera des centaines de vols. Ce mouvement touchera aussi bien la France métropolitaine que l’Outre-mer et pourrait affecter également l’ensemble du trafic européen. D'ailleurs, le gestionnaire du réseau Eurocontrol travaille à un plan pour proposer aux compagnies internationales des mesures de contournement de l’espace aérien français.

Deux revendications bien distinctes sont avancées par le syndicat majoritaire de la profession : ses inquiétudes au sujet de l’inflation qui entame les salaires et le pouvoir d’achat ; les recrutements à venir, notamment face aux départs en retraite. Selon la centrale syndicale, aucune garantie n’a été obtenue jusqu’à présent auprès de la DGAC et des pouvoirs publics pour adapter la masse salariale à la reprise du trafic dans les tours de contrôle.

Forte augmentation des prix des billets

L’inflation ne touche pas uniquement les salariés des aéroports et du contrôle aérien, les passagers sont eux aussi concernés. En juillet 2022, avec la flambée des prix du kérosène et une forte hausse de la demande en voyages, le prix des billets a augmenté de 43% sur un an en France, toutes liaisons confondues. Les tarifs ont même fait un bon de 54% sur les moyen-courriers en partance de France pour des destinations européennes.

Cette progression répond également au besoin des compagnies de rétablir leurs comptes après la crise et d'augmenter leurs marges. C’est donc dans ce contexte qu’intervient la pression syndicale, qui plus est à quelques semaines de la présentation à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances 2023, le moment où se décident les grands axes budgétaires publics.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.