Entreprises : la fabrication des levures Alsa regroupée en Alsace
La relation France - Allemagne passe aussi par l’entreprise. La marque, connue pour son petit sachet de couleur rose, appartient aujourd’hui à un groupe allemand.
C’est un regroupement des forces et c’est la région du Nord-Est de la France qui en profite. Au lendemain de la rencontre à Paris entre Emmanuel Macron et le Chancelier allemand Olaf Scholz : la production de la célèbre levure Alsa va être rassemblée en Alsace.
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Alsa appartient au groupe allemand Dr. Oetker, qui a vendu à la société italienne Newlat, l’usine lorraine où étaient produits les sachets de levure, mais tout en conservant la marque et une unité de production. Dorénavant, l'ensemble de la production sera donc rassemblée sur le site restant de Strasbourg où sont déjà fabriquées certaines préparations pour desserts et gâteaux Alsa. La levure va être produite à 90% en France, le complément étant issu des usines basées en Allemagne et en Italie.
Emplois à la clef
L’Allemand Dr Otkoer, qui a vendu les murs, mais conservé la marque Alsa, a réalisé d’importants investissements, notamment dans une nouvelle ligne de production dédiée à la levure inventée en 1897 dans la région. Conserver l’implantation en Alsace est très culturel. Le propriétaire a toujours dit que la vente d’une usine ne signerait en rien la fin de la production des petits sachets roses dans l’Hexagone.
Dr. Oetker assure avoir sécurisé les postes existants sur le site de Ludres (Meurthe-et-Moselle). L’ensemble des 93 salariés ont été repris par le groupe italien Newlat, nouveau propriétaire des murs. À travers cette opération, la région Alsace fait coup double. Non seulement, elle conserve la production de sa célèbre levure très prisée des pâtissières et des pâtissiers professionnels comme particuliers, mais en plus, elle accueille avec l’italien Newlat un producteur avec de nouvelles ambitions.
En rachetant l’usine de Ludres, le groupe italien investit pour 20 millions d’euros et compte développer un chiffre d’affaires de 50 millions dans la commercialisation de ses produits. Une nouvelle base de commercialisation qui vient illustrer la fameuse attractivité de nos territoires dont on parle tant à l’heure de leur nécessaire réindustrialisation.
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