Casino, loto, paris sportifs… Les jeux d’argent ont battu des records en 2023

L’Autorité nationale des jeux vient de publier le chiffre d’affaires global du secteur. Les Français n’ont pas hésité à jouer malgré les questions liées au pouvoir d’achat.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Casino Le Pharaon à Lyon, le 19 septembre 2023. Illustration (MAXIME JEGAT / MAXPPP)

L’inflation n’a pas eu raison des joueurs en ligne ou des parieurs traditionnels. L'année 2023 s’est même affichée meilleure encore que 2022, qui avait déjà permis d’atteindre un sommet. Ce record, en période d’inflation et de difficultés de pouvoir d’achat, n'a rien de paradoxal. Pour un grand nombre de personnes, ces moments de tension économique et sociale sont l’occasion de tenter leur chance dans l’espoir d’un gain, aussi minime soit-il.

Selon l’Autorité nationale du secteur, le chiffre d’affaires global des jeux d’argent a atteint en 2023 13,5 milliards d’euros, en hausse de 3,5% sur un an. Tous les types de jeux voient leur activité progresser, avec une hausse particulièrement marquée pour les casinos et les jeux en ligne comme le poker. Pour l'État, c'est tout sauf un coup de poker puisqu'il tire une rente sur environ 77% de l'argent misé sur les jeux.

Les machines à sous et les paris sportifs

Les grands opérateurs titulaires de droits exclusifs représentent toujours plus de la moitié de l’activité. Aujourd’hui, 27 millions de Français jouent aux différentes activités de la Française des jeux. Les casinos, qui effacent la crise sanitaire depuis maintenant deux exercices comptables, ont gagné l’an dernier 2,7 milliards d’euros, une fois les gains reversés aux joueurs. C'est une hausse de 8% par rapport à 2022 - 80% de ces revenus provenant des machines à sous. Du côté des jeux en ligne, parmi les 44 sports ouverts aux paris en France, le football a enregistré plus de quatre milliards d’euros de mises, le tennis deux milliards, le basket 900 millions et le rugby 250 millions d’euros.

Cette croissance des jeux rend plus pertinente encore l’objectif de diminution du nombre de joueurs excessifs. La présidente du régulateur, Isabelle Falque-Pierrotin, a une attention particulière cette année car 2024 est marquée par les Jeux-Olympiques et l’Euro 2024 de football en Allemagne.

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