Paris hippiques : le PMU affiche des résultats records malgré la crise du pouvoir d’achat

La société de paris hippiques a engrangé en 2023 un peu plus de 10 milliards d’euros d’enjeux. Un seuil que l’opérateur n’avait plus franchi depuis 2013.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le siège social du PMU à Paris en 2020. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

C’est le retour de la croissance après la pandémie, un mouvement déjà amorcé en 2022. Une somme de petites mises à travers les différents canaux (le numérique via Internet, les points de ventes, bars-tabacs PMU) et, au bout du compte, un profit plus qu’appréciable. Le PMU vient d’ailleurs d'ouvrir son 14 000e point de vente en France, un motif de satisfaction pour la jeune directrice générale du groupe, Emmanuelle Malecaze-Doublet, qui a pris les rênes du PMU il y a moins de deux ans. Elle y voit une évolution de l’image de la marque avec le retour à un besoin de convivialité et de contact humain qui n’existe pas derrière les écrans.

Pas d’impact de l’inflation

L’inflation n’a pas découragé les petits parieurs, au contraire. Les jeux de mise, très populaires, sont souvent une échappatoire face à la morosité économique ambiante avec un pouvoir d’achat en berne mais aussi un espoir de gagner avec quelques euros à la base. Sur un an, l’activité a progressé de 2% et le PMU affiche un bénéfice net de 835 millions d’euros.

Dix milliards d’euros d’enjeux sur 2023 pour un bénéfice final de 835 millions. Où est passé le reste de l'argent ? Tout d'abord, 75% des enjeux sont reversés aux parieurs sous forme de gain, ensuite 9% vont à l’ensemble de la filière hippique qui emploie 60 000 personnes en France et qui entretient 235 hippodromes avec un peu plus de 27 000 chevaux, pour 18 000 courses organisées chaque année. Enfin, 9% des enjeux sont reversés à l’État et le reste, s’il y a, constitue le bénéfice de l’entreprise. Né en 1930, le Paris Mutuel Urbain est ce que l’on appelle un GIE (Groupement d’intérêt économique) constitué d’une soixantaine de sociétés de courses.

L'activité est de plus en plus contrôlée et régulée par les autorités pour éviter notamment les phénomènes d’addiction. L’Autorité nationale des jeux veut, en effet, mieux identifier les joueurs, dont les mineurs qui sont nombreux à miser. L’objectif est de mettre un terme à l’anonymat qui prévaut aujourd’hui dans les points de vente. Il faudra peut-être bientôt montrer sa carte d’identité pour miser sur son cheval favori ou remplir une grille de Loto au comptoir.

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