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Automobile : le diesel repasse devant l’électrique sur le marché européen

Le brief éco Emmanuel Cugny Du lundi au vendredi à 6h36 et 10h52

Le constat est dressé par l’Association des constructeurs européens. Au mois de juillet il s'est vendu, en europe, plus de voitures roulant au gasoil que de véhicules utilisant l'électricité comme carburant.

franceinfo, Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 31/08/2023 09:28

Temps de lecture : 2min

Des véhicules lors du salon de l'automobile à Bourgoin Jalieu, en Isère, le 2 novembre 2021. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

L’écart entre les deux types de motorisations reste étroit mais c’est bien une inversion que l’on a constatée dans les achats le mois de juillet sur l’ensemble du vieux continent. Concrètement, alors qu’en juin, les ventes de voitures électriques étaient passées pour la première fois de l’histoire devant les diesel, en juillet les voitures roulant au gasoil ont représenté 14,1% des ventes contre 13,6 pour les électriques.

Prix des équipements et coûts de l’énergie

Même si les ventes de voitures électriques continuent de progresser nettement grâce aux subventions publiques offertes par certains États européens, l’acheteur n’est pas dupe et il est de plus en plus attentif au rapport prix / avantages.

Aux yeux de certains experts, l’inversion de la tendance constatée en juillet est peut-être un signe avant-coureur de l’attitude à venir des consommateurs qui pourraient faire plus d'arbitrages. La voiture électrique reste chère (généralement 10 000 euros au-dessus d’un moteur thermique), et son mode d’utilisation sur les longues distances reste aléatoire, faute de bornes de recharges en nombre suffisant sur le bord des routes. Parfois les bornes sont carrément défaillantes ou inexploitables, ce qui est gênant sur les longs trajets, sans parler de la hausse des coûts de l’énergie. Signe avant-coureur de l’attitude du consommateur, ou pas, le phénomène est à surveiller dans les prochains mois.

Hausse du nombre d'immatriculations

Le marché automobile européen est toujours en hausse. Le nombre d’immatriculations de voitures neuves sur l’ensemble du continent a progressé en juillet de 15% sur un an. Douzième mois consécutif de hausse avec un peu plus de 850 000 immatriculations. Les voitures essence restent dominantes. Mais les constructeurs sont unanimes : rien ne promet pour l’instant un retour à des ventes record comme avant le Covid. Les carnets de commandes sont plutôt faiblards dans le contexte actuel de forte inflation et du débat autour du pouvoir d’achat.