Attractivité : les investisseurs étrangers misent sur la France, selon un rapport

Selon Business France, l’Hexagone a attiré l’année dernière davantage de projets d’investissements qu’en 2022, malgré les doutes de certains investisseurs.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La France a attiré en 2023 plus de projets d’investissements qu’en 2022, selon un rapport de Business France. Photo d'illustration. (MALTE MUELLER / FSTOP / GETTY IMAGES)

Selon ce rapport de Business France, la structure chargée d’accompagner les entreprises françaises à l’international, publié jeudi 29 février, la France a attiré 1 815 projets en 2023 contre 1 725 un an plus tôt. Un écart d’une petite centaine de dossiers qui fait la différence en termes d’emplois puisqu’à l’horizon de trois ans, ces projets doivent permettre le maintien ou la création de 59 200 emplois, au total.

Il faut préciser que le mode de calcul de Business France a un peu changé. Il inclut désormais les investissements liés à la numérisation et à la décarbonation de l’industrie, plus des décisions d’investissements sur un horizon de trois ans et qui n’ont pas valeur d’engagement définitif. Ces changements permettent de gonfler un peu les chiffres sur l’année, ce qui n’empêche pas le président de la République, Emmanuel Macron, de saluer ces bons résultats sur son compte X, en insistant sur la "confiance" de nos partenaires commerciaux.

Les États-Unis restent en tête des plus grands pourvoyeurs de projets : 305 au total, représentant 17 000 emplois. L’Allemagne arrive en deuxième position avec 272 projets, puis le Royaume-Uni, troisième, avec 173 dossiers. Les Américains gardent donc la tête du classement malgré un bilan mitigé publié mercredi 28 février par l’AmCham, la Chambre de commerce américaine en France.

Fiscalité, sécurité... les doutes des investisseurs

Malgré l’attrait toujours réel de la France, les représentants consulaires américains évoquent une attractivité tricolore qui a tendance à s’éroder. Les raisons mises en avant sont la fiscalité, la complexité administrative, la législation sociale plus contraignante en France que de l’autre côté de l’Atlantique et le coût des licenciements. Ce qui est défendu par la France comme d’indispensables droits sociaux est montré du doigt par les États-Unis. Dans l’esprit d’autres investisseurs, les questions liées à l’insécurité dans notre pays montent également dans les préoccupations.

La France restera-t-elle la principale terre attractive en Europe comme elle l’est depuis quatre ans ? Rendez-vous au mois de mai avec le baromètre publié par le cabinet EY, indicateur qui fait foi dans les milieux d’affaires.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.