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Aides sociales et baisses d’impôts : quel est l’impact des mesures sociales et fiscales mises en place par l’État pendant la crise du Covid-19 ?

L’Insee revient dans une note détaillée sur les résultats - plutôt mitigés - des différentes mesures fiscales et sociales prises par le gouvernement en 2020 et 2021.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le ministère de l'Economie et des Finances dans le quartier Bercy à Paris. (STEPHANE MILHOMME / RADIO FRANCE)

Selon l’Institut national de la statistique (Insee), les mesures d’accompagnement déployées en 2020 et 2021 ont globalement contribué à augmenter le niveau de vie des foyers qui en ont bénéficié, mais particulièrement des plus aisés alors qu’elles n’ont pas conduit à une baisse du taux de pauvreté. Le ministère de l'Économie conteste. Selon Bercy tout le monde y a gagné, principalement les classes moyennes, même si les retombées sont effectivement différentes selon les catégories sociales.

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Gain moyen

Toutes mesures confondues, les Français qui en ont bénéficié ont gagné 280 euros en moyenne par an et par personne en 2020 ; 40 euros en 2021. Les principaux bénéficiaires sont dans les 50% de la population la plus aisée : 430 euros, le reste (les plus pauvres et plus modestes) s’en sortent avec un gain moyen de 130 euros.

Cela s’explique par la différence entre les aides pérennes et les aides exceptionnelles. Les mesures pérennes, ce sont la baisse de l’impôt sur le revenu en 2020, la poursuite de la suppression de la taxe d’habitation ou la revalorisation du minimum vieillesse. Parmi les mesures ponctuelles, on compte le chèque inflation ou le chèque énergie. L’Insee explique que les mesures pérennes profitent aux classes moyennes et plus aisées mais que les mesures exceptionnelles ne permettent pas aux moins riches de compenser.

En effet, une grande majorité des foyers bénéficiaires des mesures pérennes paient l’impôt sur le revenu ou la taxe d’habitation, ce qui n’est pas le cas des plus pauvres ou plus modestes. Ces derniers n’ont donc pas profité pleinement des mesures déployées par l’État au cours des deux dernières années, même s’ils ont gagné un peu d’argent au passage. En d’autres termes, sur le fond, les écarts demeurent malgré les aides publiques.

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