Aéronautique : le secteur en plein boom dope la croissance économique française

L'Insee publie une note de conjoncture pour le mois de mars qui rend optimiste pour l’ensemble de l’année 2024. Un peu plus de 4 000 entreprises fabriquent directement ou indirectement des avions dans l'Hexagone pour une centaine de milliards d’euros de chiffre d’affaires. Avions et hélicoptères d’Airbus, mais aussi fabrication des petits appareils par la myriade d’avionneurs français, de taille beaucoup plus modeste que le géant européen, mais eux aussi dynamiques.

La crise Covid ne semble plus n’être qu’un mauvais souvenir, alors que l’activité peinait vraiment depuis 2019. Pour preuve, l’année dernière, notre production aéronautique était encore à un niveau environ 25% inférieur à celui d'avant les différents confinements, il y a entre quatre et cinq ans. Les dernières prévisions montrent que cette même production devrait progresser de 10 à 15% cen 2024 et 2025.

Hausse prévue de 9% des exportations d'Airbus

Après les gros problèmes rencontrés sur les chaînes d’approvisionnement, l’amélioration des chaînes de valeur participe de ce retour de dynamisme. Sur une autre échelle, les problèmes rencontrés par l’américain Boeing sur ses derniers appareils vedettes apportent leur contribution au succès des avions produits de ce côté-ci de l’Atlantique.

En 2019, avant le Covid, l’aéronautique représentait 10% du total de nos exportations, et 3% de notre PIB total. Selon l’Insee, un vrai rebond devrait se faire sentir particulièrement au printemps, avec notamment Airbus qui prévoit une hausse de 9% de ses exportations. C'est positif en termes de rentrées d’argent pour les entreprises d’où sortent les appareils. C'est positif également pour les caisses de l’État qui savoure par avance les belles perspectives de rentrées fiscales, alors qu’il cherche tous les moyens possibles pour combler les déficits publics. C'est positif enfin pour l’emploi en France. Tous types d’entreprises confondus, le secteur aéronautique tricolore fait vivre aujourd’hui un peu plus de 200 000 personnes à travers des emplois directs et indirects, ce qui représente 7% du total de l’emploi industriel en France.