Aéronautique : la compagnie aérienne Saudia commande 105 avions à Airbus
La compagnie aérienne Saudia a annoncé, lundi 20 mai, une commande totale et ferme de 105 appareils, estimée à 19 milliards d'euros, saluant un "accord historique". Ces appareils sont destinés à la compagnie nationale saoudienne du même nom et à sa filiale à bas prix Flyadeal. C’est un accord historique pour la pétromonarchie qui a plutôt ses habitudes avec Boeing. Les avions concernés sont des A320 et A321neo, l’avion vedette d’Airbus, plus léger et moins énergivore. Une commande qui arrive un an après celle de 72 appareils par l’autre compagnie, Riyadh Air.
C’est une étape importante, non seulement pour le secteur aéronautique saoudien, mais aussi pour l’ensemble de la région Moyen-Orient Afrique du Nord, où Airbus s’impose de plus en plus. Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, considère le secteur aérien comme un pilier de son ambitieux programme de réformes baptisé "vision 2030". Ce programme vise à transformer le royaume en une plaque tournante, un pôle d’échange commercial et touristique, tout en réduisant sa dépendance aux revenus pétroliers.
Prendre le relais de l’industrie pétrolière
Comme la majorité de ses voisins, l’Arabie saoudite est un État providence qui emploie et entretient beaucoup d’agents publics grâce à la rente pétrolière. Mais les dirigeants savent que tout cela aura une fin et ils se préparent déjà à l’après, ne serait-ce que pour être, eux aussi, au rendez-vous de la transition énergétique et de la décarbonation.
La région est au carrefour des différentes liaisons internationales entre l’Occident et l’Asie, un passage incontournable. Donc, le pays mise plein pot sur l’aérien, mais avec des avions censés moins polluer. L’Arabie saoudite annonce d’ailleurs son intention de construire un nouvel aéroport près de la capitale Ryad, capable d’accueillir 120 millions de passagers par an. Le secteur aérien a contribué à hauteur de 20 milliards de dollars à l’économie saoudienne en 2023. L’aviation y représente 241 000 emplois, auxquels s’ajoutent près de 720 000 postes dans le tourisme. Une manne financière et économique capitale pour prendre progressivement le relais de l’industrie pétrolière dont on prédit le déclin.
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