Tempête Daniel : les inondations en Grèce et en Libye sont bien liées au réchauffement climatique
C’était une hypothèse forte, mais cette fois des chiffres viennent la corroborer. La conclusion publiée mardi 19 septembre par les scientifiques du World Weather Attribution Group est que le réchauffement climatique a rendu les inondations dix fois plus probables en Grèce, Bulgarie,Turquie et 50 fois plus probables en Libye .
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Ces scientifiques ont étudié comment s’est comportée la tempête Daniel dans le climat actuel, c'est-à-dire dans un monde réchauffé de 1,2° C par rapport à la période préindustrielle. Grâce à des modèles climatiques, ils ont analysé ce même événement météorologique dans le contexte des années 1800, lorsque les émissions de gaz à effet de serre ne jouaient pas encore le rôle de couverture chauffante pour la planète.
Leur travaux, rejoignent des études antérieures qui ont déjà montré que des mers et océans plus chauds, donc qui s'évaporent davantage, peuvent transformer des tempêtes classiques en phénomènes beaucoup plus dangereux, y compris dans des régions sèches. Mais ces chercheurs soulignent aussi que le dérèglement climatique n'explique pas à lui seul un bilan aussi lourd.
L'urgence d'adapter les infrastructures
Les inondations ont entraîné une trentaine de décès en Grèce, Bulgarie, Turquie, mais pour la Libye, l’ONU a évoqué un bilan de 11 000 morts. Ces chiffres dramatiques sont aussi à mettre en lien avec la vulnérabilité des infrastructures, insistent ces scientifiques. En Grèce, la plupart des villes touchées étaient situées en zone inondable, et en Libye, le manque d’entretien des barrages qui se sont effondrés ont contribué à aggraver le bilan.
Enfin, dernier enseignement de cette étude : les pluies tombées sur la Libye ont été particulièrement violentes et exceptionnelles et ne risquent de se reproduire qu’une fois tous les 300 à 600 ans. Mais concernant la zone Grèce, Bulgarie, Turquie, ce genre de précipitations soudaines et abondantes, risque en revanche de survenir environ une fois tous les dix ans, d’où l’urgence d’adapter les infrastructures.
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