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Santé : l'obésité continue de progresser en France

Une nouvelle enquête de la Ligue contre l'obésité montre la progression de cette pathologie chronique. Elle a doublé en 25 ans. Et le confinement n'a rien arrangé. 

Article rédigé par franceinfo, Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un homme obèse se promène. Photo d'illustration. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

L'obésité a doublé en France en 25 ans. Une nouvelle étude faite auprès d'environ 12 000 Français montre que le confinement n'a rien arrangé, en particulier chez les enfants. C'est l'enquête Obépi-Roche faite pour la Ligue contre l'obésité qui s'inquiète de la progression de cette pathologie chronique dans notre pays. Elle montre qu'aujourd'hui 17% des Français sont concernés contre 15% lors de l'enquête précédente, il y a huit ans. Et surtout, ils sont touchés de plus en plus jeunes. La part des personnes obèses ou en surpoids a légèrement baissé chez les plus de 65 ans en revanche elle a doublé chez les 18-24 ans pour atteindre près de 10%.

Cette enquête montre aussi que l'obésité touche plus les ouvriers que les cadres ; davantage les Haut-de-France que l'Ile-de-France. Les chercheurs voient aussi l'effet du confinement qui a empêché les personnes obèses d'avoir accès aux soins ou à la chirurgie. D'autant qu'elles ont été très touchées par le Covid-19. Une étude faite par le CHU de Lille a montré qu'elles représentaient presque la moitié des personnes en soins intensifs et qu'elles avaient plus de risque d'en mourir.

Toujours selon cette enquête, chez les 2-7 ans 18% sont en situation d'obésité et 34% en surcharge pondérale c'est-à-dire quand leur indice de masse corporelle se situe entre 25 et 30, selon l'enquête. Pourtant les chercheurs sont moins alarmistes que pour les jeunes adultes parce qu'ils sont en pleine croissance et quand ils grandissent la part tombe à 6% chez les 8-17 ans. Déjà avant le confinement les scientifiques pointaient les causes comme la sédentarité, l'augmentation du temps d'écran et une alimentation trop grasse, trop sucrée et trop transformée. L'Anses a rappelé que deux tiers des 11-17 ans dépassent les seuils d'alerte : à savoir plus de deux heures d'écran par jour et moins de 60 minutes d'activité physique.

Des effets cognitifs à cause du confinement

Une pré-étude faite par des médecins du sport du CHU de Clermont-Ferrand, sur 90 élèves de CE1 et CE2 d'écoles de Vichy et Riom, montre que leurs conditions physiques se sont dégradées. Ils sont plus vite essouflés lors du test navette qui consiste à courrir d'un plot à un autre le plus vite possible.

Mais les médecins ont remarqué que leurs capacités cognitives ont aussi touchées. Là, le test consiste à relier les lettres de l'alphabet et le chiffres correspondant. Avant la pandémie, 100% des élèves réussissaient le test, ils n'étaient plus que 60% après. Martine Duclos, la cheffe du service en charge de cette étude, a expliqué à nos confrères de France 3 qu'en cas de nouveaux confinements, il est essentiel de laisser aux enfants la possibilité de faire du sport.

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