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Santé : alerte aux pollens, le risque d’allergie est élevé pour les trois quarts des départements français

Les températures douces ont favorisé la floraison précoce des arbres.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une femme se mouche à cause d'une allergie. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

D'après le dernier bilan publié mardi 21 février par le Réseau national de surveillance aérobiologique, seuls les départements de Bretagne, de Vendée, de Charente, du Centre-Val de Loire et le sud des Alpes restent en partie préservés, avec un risque allergique moyen seulement. Le reste du pays est en risque élevé.

La douceur des températures a fait sortir de sa dormance de l’hiver un partie de la végétation. Les noisetiers notamment (qui n’ont besoin que de 5°C de température pour démarrer leur floraison, et libérer leurs pollens). Au-delà des noisetiers, les personnes allergiques sont surtout gênées en ce moment, par les pollens d’aulne, ou de frêne, et dans le sud de la France par les pollens de cyprès.

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Le principal risque des “faux printemps”, autrement dit des températures douces qui peuvent faire bourgeonner les plantes en avance, c’est la survenue ensuite de gelées tardives, explique Guillaume Charrier, chercheur en éco-physiologie des plantes à Clermont-Ferrand. Avec ses équipes de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae), il a mené des tests qui montrent que ces "faux printemps" ont un effet négatif sur les arbres fruitiers. Et pas seulement sur les bourgeons qui sont endommagés par le gel, les dégâts peuvent concerner jusqu'à un tiers de la longueur des branches, modifier par la suite la forme de l’arbre, et créer des problèmes de fructification. Les températures dans les vergers restent donc sous surveillance, car les gelées tardives sont possibles jusqu'à fin avril.

La sécheresse menace

Un démarrage précoce de la végétation peut aussi poser rapidement la question des ressources en eau, car lorsque les feuilles se déploient et se mettent à transpirer, les arbres commencent à puiser de l’eau dans le sol. Le démarrage de la végétation n’est donc pas une période propice pour la recharge des nappes phréatiques, recharge qui s'étend en général de septembre à mars. Le problème, c’est que même si des pluies sont attendues à partir du 22 février, ce mois de février 2023 est l’un des plus secs jamais enregistrés. En janvier, déjà, le niveau de remplissage des nappes souterraines était en dessous des normales de saison.

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