Que faire face aux chenilles processionnaires, de plus en plus nombreuses en France ?
Alors que la saison des chenilles processionnaires bat son plein, l’espèce vient d’être déclarée comme “nuisible à la santé humaine”.
Le décret déclarant les chenilles processionnaires comme "nuisible à la santé humaine" est paru fin avril signé des ministères de la Santé et de l’Environnement. Vous les avez peut être vus, justement, ces insectes qui sortent actuellement de leur nid (perchés dans les chênes et les pins), et qui descendent en file indienne le long des troncs pour aller s’enfouir dans la terre (avant de se transformer en papillon).
Ces convois de chenilles noires et marrons, peuvent donner envie à certains curieux de se rapprocher pour les observer. Mais ces insectes possèdent des poils très urticants qui peuvent provoquer des conjonctivites, des démangeaisons cutanées et des irritations de l’appareil respiratoire. L'ANSES, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation et l’environnement, a recensé près de 1 300 cas d’intoxication en France entre 2012 et 2019 et ces chenilles sont également très dangereuses pour les animaux, les chiens et les chats, notamment qui ne doivent surtout pas les ingérer.
Le fait de les déclarer "nuisibles à la santé" permet aux préfets de de sensibiliser la population et prendre des mesures pour les éradiquer. Il faut dire qu’en raison des hivers plus doux et de la montée des températures, leur aire de répartition s’est étendue sur le territoire et leur présence fait d'ailleurs désormais partie des indicateurs du changement climatiques. Originaires au départ du pourtour de la Méditerranée, elles se déplacent vers le nord de la France au rythme de quatre kilomètres par an environ et se retrouvent désormais dans plus de 80 départements Français.
Le prédateur : la mésange bleue
Les techniques d’éradication vont de la lutte mécanique qui consiste tout simplement à couper les branches sur lesquelles se trouvent les nids, à la pulvérisation de bio-insecticide sur les épines de pin, en passant par des anneaux en plastique qui piègent les chenilles quand elles descendent le long du troncs.
Il y a une autre technique, naturelle, qui est jugée de plus en plus efficace : celle qui consiste à favoriser la présence des prédateurs comme les mésanges ou les chauves-souris, en installant des nichoirs adaptés à proximité. Une mésange bleue est en effet capable de consommer quotidiennement une vingtaine de larves de chenilles par jour en hiver et un couple qui nourrit ses oisillons peuvent en dévorer jusqu’à 500 par jour, au printemps.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.