Qualité des eaux de baignade : pourra-t-on plonger dans la Seine et dans la Marne après les JO ?
La baignade dans la Seine sera-t-elle vraiment possible à l'occasion des Jeux olympiques cet été ? Les ministres de la Transition écologique et des Sports assurent que oui, ils inaugurent, mardi 23 avril, un équipement clé pour atteindre cet objectif. Christophe Béchu et Amélie Oudéa-Castera se rendent à la station de dépollution des eaux pluviales de Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Cette structure doit permettre de stocker les eaux de pluie, et les décontaminer avant qu'elles ne soient rejetées dans la Marne, qui est un affluent de la Seine.
Ce dispositif vient s'ajouter à la modernisation des stations d'épuration et à la suppression progressive de ce qu'on appelle les "mauvais branchements", des canalisations non-conformes qui déversent directement des eaux sales dans les cours d'eau, sans épuration. L'ensemble de ces travaux devrait permettre d'éviter des mauvaises surprises comme celles de l'été 2023, quand des épreuves de natation prévues dans la Seine avaient été annulées pour raisons sanitaires.
Des analyses peu encourageantes
Le dispositif sera-t-il vraiment prêt à temps ? Récemment, des analyses de l’eau ont quand même révélé la présence de bactéries. Début avril, une campagne de prélèvement menée par l’ONG Surfrider Foundation estimait que les eaux de la Seine étaient dans un état alarmant en raison de la présence trop importante d'Escherichia coli et d'entérocoques intestinaux. Ce sont bien ces bactéries-là qui pourraient nuire à la santé des athlètes, en provoquant des troubles intestinaux, en cas d'ingestion.
Le cabinet de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, souligne que ces prélèvements réalisés durant l'hiver ne sont pas pertinents, car la qualité des eaux sur cette période est dégradée par une météo plus pluvieuse qu'en été. Les eaux de ruissellement peuvent en effet venir saturer les réseaux d'assainissement et entraîner le déversement d'eaux usées dans la Seine. Le gouvernement se dit tout à fait confiant pour la tenue des épreuves dans la Seine.
Après les JO, la baignade doit être possible pour le grand public. Quelque 32 sites ont été identifiés pour permettre la baignade dans la Seine et la Marne après les épreuves olympiques, donc plutôt à partir de l’été 2025. Trois de ces sites se situent dans Paris. La baignade restera cependant soumise dans ces zones à une autorisation préfectorale, en fonction notamment de la surveillance sanitaire.
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