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Le billet vert. Que devient la COP25 ?

Après l’annulation de la Conférence mondiale sur le climat au Chili, comment les dirigeants du monde vont-ils discuter du réchauffement climatique ? 

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Les manifestations violentes à Santiago contraignent le gouvernement chilien à annuler la COP25 qui devait se dérouler dans ce pays. (PEDRO UGARTE / AFP)

Le Chili, soumis à de graves tensions internes, renonce à organiser la COP25 à la fin de l'année. Dans le petit jeu des pronostics, elle pourrait avoir lieu dans un autre pays. La ville de Bonn, qui est le siège de l’organisation onusienne, avait été citée. Mais d’après deux sources qui suivent l’événement, les grandes salles sont déjà réservées pour le début décembre. Ce serait donc, soit ailleurs, soit plus tard. Ce qui est envisageable c’est que le Chili garde la présidence. La suite dépend du secrétariat qui pilote les COP pour l’ONU.

Quoi qu’il en soit, cette COP latino-américaine était maudite. Elle avait été refusée par le Brésil de Bolsonaro, et sauvée par les Chiliens et le Costa Rica. Europe Écologie-Les Verts et la France insoumise avaient appelés au boycott ces derniers jours à cause de la dégradation du climat social. Le gouvernement Français n’avait pas envisagé de remettre en question sa participation.

Une annulation pas très grave

La colonne vertébrale, c’est la présidence plus que le lieu. Les débats dans cette COP doivent être avant tout techniques. Les négociateurs doivent s’entendre sur le mécanisme financier qui encadre les rejets de gaz à effet de serre. Et sur le type d’assurance qui pourrait épauler les pays les plus touchés par le changement climatique. C’est un peu une COP de transition. Même s’il y a en arrière fond l’espoir de voir des gestes sur le rehaussement des ambitions de certains pays avant le rendez-vous l’an prochain à Glasgow qui sera décisif.

Pourquoi ce renoncement ?

C’est lié au soulèvement populaire. Le président chilien est soupçonné de vouloir se concentrer sur la situation intérieure. C’est une situation inédite. Mais elle illustre involontairement assez bien ou se trouve aujourd’hui la transition écologique au plan international. Elle est intimement liée à la justice sociale. Les deux crises sont imbriquées. La lutte contre le réchauffement climatique rejoint la lutte contre les inégalités.

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