Le billet sciences. Comment partir en vacances quand on est en situation de mobilité réduite
Les premiers départs en vacances ont donc commencé ce weekend, mais c’est souvent compliqué pour les personnes en situation de handicap, qui ne peuvent pas profiter de tous les loisirs comme tout le monde.
C’est parti ! Les vacances sont là, mais tout le monde ne peut pas profiter de tous les loisirs, notamment les personnes à mobilité réduite. On estime que 40% de la population française est confrontée à une situation de handicap, de façon temporaire ou permanente, dont 3,5 millions de personnes à mobilité réduite.
Beaucoup de français concernés
Aujourd’hui 85% des établissements recevant du public ne sont pas accessibles, et force est de constater que 40 ans après la première loi sur l'accessibilité des personnes en situation de handicap et mobilité réduite, les choses n’ont pas beaucoup changé.
C’est très difficile de savoir quand les lieux sont accessibles ou non et, même quand c’est indiqué que c’est accessible, c’est un petit peu léger. Les gens, ils ont mis ça pour faire un peu de pub, mais ils ne respectent pas la globalité.
Jean-Michel Royère, président de l'association Mobilité Réduite
Le site de l'association Mobilité Réduite.
De nombreuses innovations prometteuses
Des innovations voient le jour, on peut par exemple citer Streetco, un GPS piéton collaboratif adapté aux PMR (personnes à mobilité réduite) permettant d’alerter les utilisateurs des obstacles sur leur chemin, et de trouver des lieux accessibles pour tous. Ainsi vous recevez en temps réel le meilleur chemin à prendre.
On a également fait des progrès dans la technologie des fauteuils, ils sont plus légers et plus maniables ! Plusieurs marques ont troqué les fauteuils classiques pour des gyropodes et ainsi gagner en mobilité. Pour aider les personnes à mobilité réduite des Français ont créé MON GUS, un gyropode tout terrain qui permet aux PMR de retrouver des loisirs, et de pratiquer des sports adaptés.
En France, on parle de 1,8 million de personnes en fauteuils roulants qui sont confinées chez elles à l’année. La mission, avec MON GUS, c’est de leur permettre d’augmenter leur rayon d’action et de passer de 200 mètres autour de chez elles à quelques kilomètres, et en toute autonomie.
Fabio Nicolini, porte-parole de la marque MON GUS
Grâce au Segway on casse encore la distanciation sociale en positionnant les personnes à mobilité réduite à hauteur des autres, cela favorise le partage et le respect : "Ça se transporte très facilement dans une voiture, puisque c’est très compact et, pour les vacances, c’est assez génial, surtout quand on est en famille, pour se balader sur les bords de mer ou en montagne. Ça peut attaquer des côtes relativement spectaculaires. C’est super d’avoir ça en vacances", souligne Pierre Bardina, fondateur de Nino Robotics.
Piloter un avion avec un handicap, c'est possible !
De plus en plus de sports et loisirs deviennent accessibles aux handicapés, ils peuvent même devenir pilotes d’avions comme à l’aéroclub des Mureaux, près de Paris.
Ça apporte, en plus du bonheur de voler, qui est partagé par tous, la joie extraordinaire, en vol, d’oublier son handicap.
Guillaume Feral, pilote instructeur
L’exosquelette, un futur pas si lointain
Mon coup de cœur de ce mois est pour une startup française créée par trois jeunes étudiants polytechniciens qui ont conçu un exosquelette. Une sorte de Robocop qui permet à des paraplégiques de se tenir debout et de marcher sans aide extérieure.
Ce squelette répond à des milliers d’ordres par seconde, possède 12 moteurs électriques qui donnent 12 degrés de liberté, nécessaires à la marche. Pour l’instant, il n’est utilisé que par les centres de soins et de rééducation, mais il est porteur d’espoir pour rendre un peu de liberté de mouvement aux millions de paraplégiques dans le monde.
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